Destination : 94 , " "


Georgia


Par faut de croire que notre vie
n’est jamais assez remplit on la détruit


Je n’ai jamais su comment ça a commencé. Peut-être bien que c’était un matin. On se réveille et la première chose a laquelle on pense, c’est à Georgia.
<< Tu sais, il ne sait jamais rien passé dans ma vie. Elle a toujours était comme un film ennuyeux ou comme une histoire d’amour sans raison de s’aimer. Surtout, je te préviens, n’ai jamais de vu sur moi. Tu te feras chier. >>
Je vais me faire un café. Tu en veux un?
<< Oui. Merci. Un sucre s’il te plait. >>
Avec les machines à expresso, on pourrai oublier que les bars vendent du café. Une capsule et 30 secondes après vous avez meilleur que dans un bar. Une autre capsule et vous avez 2 cafés meilleurs que dans un bar.
<< C’est gentil. Merci. >>
Je me demande si ses long cheveux non pas fait effet de fiole d’amour sur moi. Elle n’est pas aussi belle qu’une actrice de pub, mais elle est plus belle encore qu’un soleil couchant. Elle n’a pas la démarche d’un mannequin, mais avais celle d’un oiseau qui joue avec le vent.
<< J’ai réfléchit. J’ai beau avoir une famille, des projets, un passe temps artistique, une amie en chine que je peu aller voir dès demain, j’ai toujours cette sensation d’avoir une vie vide. >>
Comment ça? Tu as l’impression que tu n’arrives pas à vivre ce que tu aimerai vivre?
<< Non…c’est pas ça. Regarde tout c’est gens? >> Elle pointa l’immeuble d’en face avec sa main. Aux fenêtres éclairées on voyait une femme pleurée dans son salon, un homme faisant la cuisine avec un bras.
<< Eux, au moins, ils ont l’avantage d’avoir vecu quelque chose. Ils ont vraiment eu une période de leur vie où rien allait, et même s’ils en gardent les traces, ils sont toujours là pour raconter leur histoire. Moi, qu’est-ce je vais dire? Salut, je m’appel Georgia. J’ai eu mon BAC avec mention, j’ai suivi des cours d’arts plastiques, je fais des portraits que je trouve moche, mais ça se vend quand même, voilà, c’est tout. Non, je ne peu raconter ça, c’est ennuyeux. Aujourd’hui tout le monde a un certain vecu. Ç’en est presque devenu une mode. J’envie les gens qui ont une histoire à raconter. Je voudrai la même chose. >>
Ne voit pas les choses de cette façon. Tout ces gens qui pleurent, qui se souviennent encore qu’il n’y a pas plus tard hier, ils voulaient mettre fin a leur jours…ils t’envient. Tu y penses à ça? Ils t’envient parce que tu ne connais pas les nuits sans sommeil. Ils aimeraient que comme toi rien ne leur soit arrivé. Ils voudraient tous ne jamais avoir eu à passer par là. Tu ne peu pas t’imaginer a quel point ç’est dur de vivre après ça.
<< Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. >>
Oui, mais ce qui ne tue pas peu t’affaiblir.
<< C’est facile pour toi de dire ça, vu que…pardon, je me suis emportée. Je sais que tu n’aimes pas qu’on parle de ça. Bon, je rentre, sinon je vais finir par dire des conneries. On se voit toujours demain? >>
À l’époque je travaillais sur des canalisations à vapeur. Et il a suffit d’un accident pour que je me retrouve défiguré. Une canalisation qui a pété. J’aurai pu en mourir comme mon chef. Mais non, j’ai survécu. D’Après les médecins j’ai eu de la chance. D’Après moi, je n’en ai pas eu. Ce que personne ne sait, c’est que j’ai volontairement saboté les canalisations. Je voulais ce que Georgia veut. Et je ne le savais pas encore, mais c’était le dernière soir que je voyais Georgia. Le lendemain, ça mère m’appris qu’elle était parti de chez elle. Parti pour une année sabbatique qu’elle m’
A dit. J’ai su un mois plus tard par courrier, que son année sabbatique se résumait à être SDF à paris. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire que je l’aimai.


Salvia