Zéfirin Kopec alias Zéfirin Kopec
Iles…
Marin un peu vague
J’ai un cap « à peu près »
Une boussole approximative
Un cap buissonnier
Que n’effraient pas les dérives.
Je mène ma barque,
C’est elle qui parfois me pousse,
Je mène ma barque
Sensible aux vents, aux marées, aux courants
Au croisement d’autres bateaux ,
Aux habitants de l’air et de la mer.
Je suis un peu effrayé quand je croise ces capitaines
Qui, disent-ils, connaissent le cap et le gardent,
Ce doit être rassurant pour eux, parfois ;
Leurs moteurs (ces gens là ont-ils des voiles ?),
Leurs moteurs sont de fonte et d’acier, indestructibles,
Indestructibles et forts, … titanesques « Titanics »…
Marin un peu vague
Je crois savoir en gros
Où je veux aller…
Je détourne ma route parfois
Quand elle croise certaines îles.
J’aime les îles, je ne m’y arrête pas toujours,
Il me faut sentir leur appel, même ténu,
J’aime les îles et ne souhaite pas à les conquérir.
J’en fais le tour,
J’en suis de loin les détours et les contours
Je les vois, silhouettes incertaines
Je prends leurs parfums que le vent m’apporte
J’aime les îles,
Chacune est unique, différente, étrangère.
Quand parfois mon bateau s’arrête
Je descends nu le soir dans l’eau un peu froide
Avec un frisson je m’y étends,
Soumis, mon ventre se rétracte,
Et quand mon souffle se calme,
Je pousse de longues brasses vers le rivage,
Et mon ventre s’ouvre à nouveau
Quand un peu haletant
Il se frotte à la plage.
J’aime les îles,
Les îles à sirènes,
Les îles à sorcières aussi.
Les îles qui font un peu peur
Osant à peine leur propre douceur,
Les îles qui m’obligent
A faire silence pour les écouter ;
J’aime les îles qui s’ouvrent doucement.
Explorer patiemment les criques,
les plages secrètes,
marcher pieds nus dans les sentes parfumées
laisser entre mes doigts couler le sable des plages
me griffer aux ronces et aux rochers
me promener dans les collines
et retrouver le vent d’en haut
le vent de mer
nourri des senteurs,
des muscs de la terre.
J’aime les îles,
Escales,
Parenthèses
Futiles et nécessaires
Avant de rejoindre mon bateau.
Textes écrits par Zéfirin Kopec :
< 'Jmel (dest.76) >< dest 79 : La multitude des possibles (dest.79) >
< Monstres... (dest.80) >
< "Blues for Jess" (dest.80) >
< Ecole du dépit amoureux (dest.82) >
< Et Dieu? (dest.83) >
< Mon fils, (dest.83) >
< Croisements (dest.84) >
< Je t'ai tuée petite... (dest.85) >
< Le mur, "...so long, honey..." (dest.86) >
< Vous dans les doigts d' Eros (dest.87) >
< Vous, dans les doigts d' Eros (dest.87) >
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