Destination : 106 , Fabuleux fabliaux !


Destination 106 : fabuleux fabliaux.

Les fabliaux sont des récits poétiques moyenâgeux en vers sans autre ambition que la distraction des lecteurs ou auditeurs. (Que les spécialistes complètent et corrigent).
Ici et là on peut trouver sur le web archivés des fabliaux en version originale « vieux français ou picard » ou plus accessible en traduction française.
Qu’est-ce que je vous propose donc pour ce 106ème atelier ? Ecrire un joli petit fabliau avec la contrainte « en vers » qui pourront (et ce serait même bien) être avec rimes. A vous de choisir la longueur de vos vers (métrique) 6, 7, 8, 9… pieds. Métrique dont nous ne nous acharnerons pas à vérifier la « pureté ». Nous accorderons ci et là des dérogations régionales pour pieds plus longs… Tous les vers de votre fabuleux fabliau devront cependant comporter le même nombre de pieds.

Voilà pour la forme, venons-en au fond. Retour à la source : les fabliaux ont un côté « brut de décoffrage », ils ne comportent pas de recherche stylistique et aiment conter une histoire prenant sa source dans le quotidien de la bourgeoisie de l’époque, ses mœurs, avec parfois une grivoiserie obscène ou une grossièreté certaine. Faisons de même (sauf peut-être pour la grossièreté et l’obscénité, choquer n’étant pas le but de cet atelier) : que nos fabuleux fabliaux n’aient d’autre ambition que de conter une histoire liée au quotidien et que cette histoire soit distrayante. N’ayez pas peur du côté brut, avec un vocabulaire simple, des formules empruntées à la langue orale. Pour vous aider, pensez au slam*, espèces de fabliaux modernes, d’inspiration poétique au départ et faits comme les fabliaux pour être déclamés oralement en public.
Pour jouer avec les contrastes il peut être sympa de croiser le vocable moyenâgeux avec l’actuel. Ainsi un vilain peut-il envoyer un SMS à sa Damoiselle !

Résumons : des fabliaux modernes, en vers (si possible rimés), écrits pour être lus et entendus, sur des sujets divers et variés liés ou non au quotidien, avec un aspect « brut ».

Les liens « ressource » :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabliau
http://www.ditl.info/arttest/art21427.php (très érudit et très complet)
http://fontenele.free.fr/fabliaux/index.html (des fabliaux)

* Pour le slam :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Slam_(poésie)
http://www.slameur.com/index3.html

Pour la référence littéraire, je suis bien embêté, ce qui fait que je vais me permettre pour une fois de faire ce que je m’interdis d’habitude : citer un auteur sans aucun rapport avec la présente destination. Pour cette 106ème, j’ai donc invité Armistead Maupin, qui entreprit dans les années 70 d’écrire les « Chroniques de San Francisco » qui narrent les aventures d’un homosexuel et de ses amis (non gays) d’une manière très drôle et très bien écrite. Pourquoi les découvrir aujourd’hui ? Parce qu’elles sont célèbres et unanimement reconnues comme de pures merveilles, enfin elles ont très tard été traduites chez nous (années 90), pour n’arriver en poche qu’il y a peu. En 2007 il a même écrit un nouveau volet de ces aventures. Ses chroniques ont un côté très moderne, sont très distrayantes et dépaysantes (sauf peut-être pour les gays qui ont vécu sur la côte ouest de USA pendant les 7O’s !)


http://amaupin.free.fr/am-sommaire.htm

Bonnes vacances à celles et ceux qui en entament,
Bon courage aux autres,
Bonnes lectures à tous,
Et bonne plume !

JFP

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