Destination : 11 , Poupées russes
Dans l'excellent roman d'Amélie Nothomb: "stupeur et tremblements", l'héroïne -(l'auteur elle-même)- nous conte son Japon et ses déboires professionnels au sein d'une multinationale qui l'enfonce chaque jour, par son système et sa culture, plus bas et plus loin dans l'absurde pour une femme occidentale.
Au début du livre, l'auteur utilise un procédé stylistique que j'appelle (improprement) gigogne ou "poupée russe". Jugez plutôt:
" Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure.
Et moi, je n'étais la supérieure de personne. On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. Donc, dans la compagnie Yumimoto j'étais aux ordres de tout le monde."
d'autres infos sur:
http://membres.lycos.fr/fenrir/nothomb.htm
Bon, et la destination dans tout ça? Essayons de faire simple: il vous faut nous replacer de quelque manière que ce soit, ce procédé gigogne (simple, pas double comme dans le texte cité où l'auteur repart dans l'autre sens).
Si possible, racontez-nous un univers connu, simple, une région, une activité professionnelle... en en exagérant ses caractéristiques (une caricature).
Voilà, comme Amélie-san, vous êtes un "extra-terrestre" dans un univers pourtant banal et, à un moment donné, pointe une poupée russe.
Une destination dans une destination, quoi de plus normal, pour des poupées russes ?!