Destination : 12 , Affligeantes banalités!
une nouvelle fois, nous allons aller en dépit du bon sens.
Mais dans la bonne direction…
Parfois, nous avons envie d’écrire mais le début ne vient pas, on attend d’avoir une trame construite, un bout de chemin avant de coucher cela sur le clavier. Il existe bien sûr une multitude de pratiques, exercices, trucs ou astuces propres à chacun pour prendre le départ.
En dépit du bon sens, disais-je, je vous propose de débuter votre texte à l’aide d’affligeantes banalités sous forme de dialogue.
J’insiste sur le départ à l’aventure pour cette destination.
Vous ignorez ce que vous allez écrire, vous avez juste envie de tenter le voyage.
Récapitulons : vous démarrez votre texte par un dialogue entre deux personnes qui échangent d’affligeantes banalités.
N’ayez pas peur des clichés : le temps qu’il fait, chez le boulanger, dans le métro, au téléphone, dans la rue, à la caisse du supermarché… Mettez-vous complètement dans la peau d’un ou des personnages auxquels vous donnez vie… et laissez-vous porter… au bout de quelques échanges, un de vos personnages va dire quelque chose d’étonnant, se confier, faire preuve d’humour, d’agressivité, de séduction… n’ayez peur de rien. Dès que la mayonnaise prend, laissez dérouler votre histoire, utilisez un personnage plutôt que l’autre ou bien équilibrez…
Le dialogue de départ est juste un démarrage pour votre texte. Il vous pose dans une situation réelle et banale, que vous allez faire dériver petit à petit (les plus fous n’hésiteront pas à prendre un virage fantastique ou empreint de folie). Il est probablement plus aisé ensuite de sortir du dialogue où le personnage principal continue alors sa route, raconte une histoire, se confie…
Si vous en avez la matière et l’envie vous pouvez cependant garder le dialogue entre les deux jusqu’au bout, mais c’est difficile.
Pour conclure gardez juste en tête l’idée du démarrage en dialogue banal qui part en vrille.
Dernière chose : si vous sentez qu’au bout d’une dizaine de répliques entre vos deux sbires rien ne vient, que vous avez l’impression de ne pas avancer… virez les personnages! prenez-en deux autres encore plus ringards et beaufs et faites-les échanger les pires des banalités… Ça ne peut pas rater. C’est garanti !