Destination : 130 , La panne
Quelque peu surmené (cela ne s’est pas vu sur ailleurs), mais en fin de « période difficile », je n’ai pu mener à bien le processus de maturation qui donne lieu régulièrement à la ponte d’une nouvelle destination. Voici comment se passe le processus : en quête d’une nouvelle destination, tel un prédateur j’ai toujours un sens en éveil prêt à découvrir cette petite étincelle, ce détail insignifiant que je mets ensuite à affiner au fond de mon esprit pour le ressortir à la bonne date, toujours étonné de ce que cela donne, raison pour laquelle je continue à faire ce « job ». Pour diverses raisons, j’ai été trop occupé pour que les petites étincelles donnent un vrai feu. Pourtant il y a eu : « la fin d’une année – comme une petite mort – cf American Beauty » ou encore « une vie influencée par son prénom – aptonymes – Bernard Werber ». Je vous ai livré les débuts de pistes, bruts, sans maturation. J’allais probablement choisir de forcer une de ces deux pistes et accoucher de quelque chose, lorsque l’évidence m’apparut : la panne. Quel écrivain* (même les apprentis que nous sommes peuvent se targuer de ce titre) n’a pas connu l’angoisse de la page blanche, l’impossibilité d’écrire quoi que ce soit malgré une furieuse envie de le faire ? La panne c’est universel : notre monde bourré de technologie est ponctué par les pannes, ce sont même des moments de respiration, de retour vers un peu plus d’humain : plus de voitures ni de portables et les gens se remettent à marcher, à discuter, se rencontrer… Je fais confiance aux plus grivois et autres coquins qui habitent sans doute l’atelier pour évoquer d’autres pannes. Enfin on n’hésitera pas à étendre la panne à toute défaillance telle que les trou de mémoire, arrêt cardiaque, blocage administratif, extinction de voix, etc…
Résumons : un texte qui évoque une panne, quelle qu’elle soit. Inutile d’envoyer un texte « blanc » en guise de réponse, ce n’est pas assez recherché.
Bon courage !
Joyeuses fêtes, on se retrouve en 2010, sans panne et sans reproches,
bonne année !
* il y a des écrivains qui ont écrit des bouquins entiers sur l’angoisse de la page blanche, même des romans. J’ai trouvé quelques titres et quelques auteurs, mais les donner ici ferait de cette destination une non panne !
JFP