Destination : 16 , Verlaine en filigrane
Et nous voilà partis pour une nouvelle année… Ailleurs ! Après avoir changés de vie partons pour une nouvelle destination, malgré le ciel peu clément.
De quoi est-il question ? Regardez par dessus mon épaule: j’écris la nouvelle destination, il y est question de toit, de Verlaine et d’automne. Je sais, ce n’est pas la saison. Il s’agit, si vous n’avez pas trop de bleu à l’âme de tisser un texte qui contiendrait un autre texte, avec tous ses mots dans l’ordre. Si, c’est possible. Restez calmes, respirez. C’est comme pour les billets de banque, en filigrane. En présentant le billet à la lumière, on peut y voir un dessin auparavant invisible, un arbre, par exemple. Ne jetez pas votre clavier par-dessus votre belle-mère elle n’y est probablement pour rien.
C’est vrai que c’est difficile, mais ce n’est pas une raison pour lever les yeux comme si le toit allait vous tomber sur la tête.
Je vous propose donc, pour votre « Verlaine en filigrane » d’intégrer une strophe ou plus d’un des deux poèmes proposés, à un texte de votre cru, en respectant l’ordre des mots du poème, comme un logo-rallye d’âme noble. Il est autorisé des accords sur les mots, des substantifs… (mais le moins possible). On peut se dire qu’un peu comme le béton armé (d’acier), notre texte sera plus solide, puisqu’il contiendra du Verlaine en filigrane ! Laissez-vous bercer par les mots du poète, sa poésie…
La palme reviendra à celui, ou celle qui parviendrait à créer un filigrane d’un poème complet, mais c’est dur ! Pour ce qui est du thème de votre texte, on peut prendre des idées autour de l’emprisonnement (Le ciel est par dessus le toit…) et la libération (Chanson d’automne, pour son rôle historique lors du débarquement allié en Normandie)
Les poèmes :
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m 'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Le ciel est par-dessus le toit
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit
Berce sa palme.
La cloche dans le ciel qu'on voit
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?