Destination : 268 , Saint Jean-François
Comme chaque année, nos oreilles sont rebattues par la célébration commerciale de « la Saint Valentin ». Je ne vous ferai pas ici l’injure de vous conter l’histoire de Saint Valentin et par quels malencontreux détournements il est devenu le saint patron des fleuristes, marchands de lingerie et autres vendeurs de bijoux, accessoires plus ou moins amoureux !
Je vous parlerai plutôt de Saint Jean-François (Francisco Johannes), saint plutôt méconnu et qui aurait poussé jusqu’en Egypte pour servir sous le règne de Ptlolémée XV, dernier pharaon, aux alentours de – 40 avant notre ère. Ce romain cultivé, passionné par les civilisations orientales, avait tout d’abord exercé une charge administrative en Palestine pour Rome, avant de mener une mission diplomatique en Egypte. Là-bas, il tomba amoureux de la culture Égyptienne antique, bien qu’en déclin, et finit par devenir scribe au service du dernier pharaon. Passé dans le camp de l’ennemi, il sera exécuté ainsi que de nombreux érudits égyptiens par Octave, futur premier empereur romain. Remarquez que le laisser en vie aurait peut-être permis de ne pas attendre près de deux millénaires pour déchiffrer les hiéroglyphes. Bon, Francisco Johannes est passé à la postérité pour sa passion de l’écriture. Mais il avait un gros défaut : celui d’être un procrastinateur de première catégorie. Il remettait toujours au lendemain l’envoi de missives, ses réponses à des courriers se faisant attendre des lustres… C’est ainsi qu’il est un peu devenu le saint patron des écrivains de la page blanche, de ceux qui vont demain écrire le roman qu’ils portent en eux depuis toujours…
Vous l’avez deviné aisément, cette destination sera pour vous l’occasion de nous faire découvrir la vie (plus ou moins romancée) d’un saint méconnu ou non, de nous présenter peut-être aussi la corporation qu’il représente, etc.
Si vous voulez verser dans le vrai, vous pouvez vous référer à cette liste des saints patrons pour nous conter l’histoire d’un saint patron tel que celui des Inspecteurs des impôts (St Matthieu) ou encore celui des spéléologues (St Benoît).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_saints_patrons
Qu’est-ce qu’un saint patron ?
d’après wikipédia, qui participe grandement à l’élaboration de mes destinations :
« Un saint patron est un saint, protecteur d'un lieu ou d'un groupe de personnes.
Il peut être attaché :
- à un lieu, comme saint Michel, saint patron de la ville, ou les églises placées sous le patronage de saints ;
- à un métier ou une activité, comme saint Sébastien, saint patron des archers, saint Patrick, saint patron des ingénieurs, saint François d'Assise, saint patron de l'écologie, et Isidore de Séville, saint patron des informaticiens, des utilisateurs de l'informatique, de l'Internet et des internautes ;
- à des risques, dangers ou maladies, comme le Père Damien, saint patron des lépreux.
Ce type de vénération est principalement partagé par les catholiques, les orthodoxes (avec notamment la slava) et, dans une certaine mesure, la communion anglicane et les luthériens. La plupart des cultes protestants réprouvent cette pratique, considérant que le culte des saints et des reliques est une forme d'idolâtrie.
Le patronage désigne la protection d'un saint-patron tandis que l'impatronisation est l'action d'impatroniser, d'introduire un saint protecteur, notamment un saint titulaire dans la titulature et le patronage des lieux de culte. »
Il est aussi possible d’entrer dans cette destination par une autre entrée, celle des saints, en passant par là :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_saints_catholiques
Vous noterez ici que cette destination n’est pas en soi une destination « catholique » mais elle lui emprunte ses saints, car ils sont entrés dans nos calendriers, notre état civil (français) et notre culture !
Si vous trouvez à quel saint vous vouer, écrivez !
JFP
* bon, pour la petite histoire, il existe quand même un Saint Jean-François (St Jean-François Régis). Quand je pense qu’il fut aussi enseignant comme moi, et qu’il enseigna dans le Gers, département où je réside, je me dis que je n’étais pas obligé de faire tant œuvre de fiction dans cette destination !