Destination : 405 , erreur 405
C’est en enregistrant la destination précédente que je me suis rappelé que je devais écrire pour la destination 404 : « erreur 404 », du même nom que la célèbre page d’erreur qui s’affiche sur le net lorsqu’une page n’est pas trouvée.
Quoi de plus normal que pour une destination ayant pour sujet l’erreur, je me sois trompé ! Ceci dit, l’erreur 405 existe aussi, elle est moins courante, c’est lorsqu’on refuse à votre requête, pourtant correcte, d’aboutir (ne me demandez pas pourquoi).
S’il reste encore du monde à la lecture de cet énoncé qui démarre chaotiquement, vous l’avez compris, notre destination va se concentrer sur les erreurs, qui, contrairement aux machines sont bien humaines. Cette destination est à rapprocher de la destination 277 « De la sérendipité » qui est un type d’erreur particulier. En relisant cette destination, je me demande qui l’a écrite tellement cela va chercher loin !
Pour cette « 405 », je vous propose quelque chose de bien plus simple : pensez à une erreur, une bêtise, une gaffe, une méprise, une bévue que vous trouvez intéressante et sur laquelle vous avez envie d’écrire un texte. Remarquez qu’il n’est pas nécessaire que cette erreur soit authentique, vous pouvez tout à fait l’inventer. J’imagine deux types de démarches aboutissant à un texte : la première, la plus évidente, celle où vous savez en amont quelle erreur vous souhaitez mettre en scène ; la seconde, vous avez une histoire, avec une ambiance, des personnages et il vous faudra créer une faille, un événement, « l’erreur », qui sera le sel de l’histoire. Cet élément « erreur » se prête bien au schéma narratif classique : une situation initiale, un élément perturbateur, une succession de péripéties, une résolution (ou non) de l’événement perturbateur, une situation finale. Ici, l’élément perturbateur est l’erreur. Erreur que l’on rencontre fréquemment également dans des histoires policières puisque c’est grâce à elle que le coupable finit par être identifié.
En voulant vous apporter un peu de grain à moudre, je suis parti à la recherche de ce qu’était l’erreur, savoir s’il y avait une typologie des erreurs humaines et pourquoi pas un classement scientifique et ordonné de tout cela…
Aïe aïe aïe, si je vous déversais ici le résultat de mes recherches vous me supplieriez de ne pas vous noyer ! L’occurrence la plus fréquente concerne tout ce qui est erreur de langue ou faute d’orthographe, mais qui a envie d’écrire un texte avec cela ou d’en lire un ? Ensuite, pour simplifier, tous les domaines humains et ils sont plus que nombreux, portent leur lot et leurs types d’erreur, et je vous propose ici d’en découvrir quelques-uns :
- les erreurs sportives (souvent appelées fautes)
- les erreurs de mesures ( de longueur, de masse, de température…) dites erreurs de métrologie
- en droit pénal, il y a l’erreur judiciaire (fâcheuse)
- en droit civil, l’erreur est l’un des trois vices du consentement dans l’établissement d’un contrat
- en pédagogie, l’erreur est formative suivant le principe essais-erreurs
- en langue, une erreur est un écart avec la norme syntaxique, orthographique ...
- en mathématiques, l’erreur peut être due à l’approximation d’un résultat,
- en typographie, l’erreur peut provoquer un calembour,
- en chemin de fer, l’erreur d’aiguillage est catastrophique
- en psychologie, nombre d’erreurs sont appelées des biais cognitifs, citons ici le biais de confirmation qui consiste à ne rechercher et sélectionner que les informations qui vont dans le sens de ce que l’on pense déjà, on est en bon chemin vers l’erreur !
Quelque soit le domaine où l’on met son nez, il y a de l’erreur lorsqu’il y a de l’humain, « errare humanum est ! » (mais persévérer est diabolique!)
Je vous laisse écrire votre texte, si vous vous trompez, vous serez en plein dans le thème !
Et inspirez vous de cette formule de Dostoïevski : “Une erreur originale vaut mieux qu'une vérité banale” !