Destination : 410 , En Tomologie
Cela fait longtemps, je crois, qu’une destination n’était pas allée vraiment Ailleurs ! Pour celle-ci, je vous propose de vous pencher, de plier les genoux, de vous accroupir, de baisser la tête pour approcher du sol, pour les voir. Qui ? Les insectes !
On aurait tort de ne pas s’intéresser à eux. Je ne vais pas ici dérouler le constat accablant d’une humanité qui détruit les écosystèmes et qui fait des ravages chez ces petites bêtes. Je suis un admirateur des abeilles et des fourmis, pour ne citer que deux espèces (qui elles-mêmes se divisent en des milliers d’espèces). Vous partagez mon exaspération et mon accablement ? Alors rendons honneur à ces petites bêtes. Les entomologistes ont recensé plus d’1,3 million d’espèces d’insectes, soit plus de la moitié de la diversité du vivant, il est normal que cela nous hante !
Nous ne serons pas les premiers à nous inspirer de ces êtres à 6 pattes. On ne compte pas les bug’s life et autre microcosmos, les « jour des fourmis » ou encore « chenille qui faisait des trous ».
En préparant cette destination, j’ai fait une découverte, j’ai rencontré Jean-Henri Fabre. Son nom m’était familier, mais j’ignorais l’importance du personnage.
Né en Aveyron en 1823, il va traversé le XIXème siècle et inspiré nombre de scientifiques : Pasteur le consultera et il a entretenu une correspondance avec Darwin… Il fait partie de la dernière génération de ces touche-à-tout humanistes et lettrés. Issu d’une famille modeste, il est instituteur à dix-neuf ans et toute sa vie durant, va étudier, écrire, observer, être un homme de sciences. S’il est ici invité, c’est pour sa célèbre série « souvenirs entomologiques », traduite dans le monde entier. Il y conte avec poésie et finesse, rigueur et application le fruit de ses observations sur les mœurs des insectes. Il est paraît-il admiré au Japon (au programme de l’école primaire).
Mes revenons à nos moutons, ou plutôt nos cafards… Qu’écrire ? J’ai envie de vous répondre « tout », ces petites bêtes sont sujettes à toutes les formes d’anthropomorphismes possibles, elles nous accompagnent, nous dérangent, nous fascinent. Le conte « naïf » s’y prêtera à merveille, mais aussi la fable, taillée pour les animaux, ou encore la nouvelle, le récit d’anticipation (où des insectes géants nous menacent)… Penchez-vous, baissez-vous, vous n’avez qu’à récolter.
Pensez également à l’actualité, vous trouverez des articles sur les nourritures à base d’insectes ou encore sur la menace des punaises de lit. Je terminerai en rappelant que l’animal qui tue le plus d’humains est un insecte (le moustique qui nous transmet le paludisme).
Bon séjour en Tomologie !
JFP