Destination : 82 , Molière en rimes et en alexandrins
Le scooter (le débit amoureux)
Le scooter
(le débit amoureux)
Que vois-je mon fils, votre scooter encore volé ?
À la barbe de la maréchaussée il s’est envolé,
Dans une banlieue glauque, où nous ne serions circulés.
Par la prunelle de votre père, vous ne pourrez le retrouver.
Nenni, ma chez mère, n’avez-vous entendu par les médias,
Oui dire que L’adn et autre maniement, apporte la solution,
À la moindre enquête des plus ardus,
Sans autre procès, à retrouver les cassettes les mieux cachées ?
A que si mon chez fils, mais avez-vous oublié,
Votre père, que dieu me plaise, n’est point ministre,
Ni même député, acteur ni chanteur, jamais il ne pourra,
Passer à TF1. ce n’est pas dans sa religion.
Notre laïque République ne saurait accorder,
À des gens s’en vont à leurs affaires en métropolitain,
Un avantage qui n’est pas dans leur condition.
Voilà qui est fâcheux ma mère, et si je comprends,
Je n’ai plus qu’a pleuré mon volage véhicule.
Ce jour de la saint Valentin, me verra déchoir,
En piéton pour me rendre chez ma Lucile,
Sans espoir qu’elle ne chevauche mon engin
Pétaradant qui blesse la couche d’ozone ?
Par ma foi mon fils, voilà qui plaira à Hulot,
Vous deviendrez, par tous les saints, un nouvel écolo,
Qui respectera la nature et l’air que respirait en son temps, monsieur Poquelin
En un tour de main vous deviendrez pour demain,
Le plus beau des piétons amoureux, mon chérubin.
J.F. Meslin