Destination : 177 , Les 2èmes Jeux Oulipiques d’Ailleurs
Chimères
1
Non loin du coeur où j’étais écouté,
A ce point de vie où rien ne compte
Et dans le foisonnant vivier d’une ultime mangrove,
Je vis s’égrener le temps en présence de coraux illusoires.
Il s’arrêtait à la montée de cette nuit devinée
Sur cette étrange plage de sables déroulés de roches inconnues,
il avait accosté aux premières lueurs,
-- Souvenir d’une fugace canopée dans le haut des étoiles --
Il déployait ses voiles
C’était l’orage ; c’était l’heure où seules comptent
les senteurs revenues
Peu importe qu’il n’ait pas plus longtemps
survécu aux tendres questions et aux douces réponses
2
Qu’il n’ait pas plus longtemps été accoudé non loin du piédestal
importe peu
seuls comptent désormais l’ombre d’un Sylvain de marbre démodé,
le banc perdu, le jardin solitaire
Je vis ses voiles dans le haut des étoiles.
Elle se déployaient, fugace canopée,
pour nous permettre d’accoster aux premières lueurs.
On n’aurait plus rêver de plus étrange attitude,
où l’amour jeune est reconnaissable.
mais plus rien n’arrêtait cette montée de la nuit devinée
le foisonnant vivier d’une ultime mangrove
cette présence de coraux illusoires
ce point de vie
où rien ne compte
si ce n’est d’écouter un cœur où s’égrène le temps.