Destination : 188 , Didascailleurs


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Tout est sombre d’abord.

Puis, doucement, le jour arrive,

Entrant, lumière perlée du petit matin, par les baies.

Tout, alors, prend une coloration particulière.

Les minuscules particules de poussière

Dansent.

L’éclat du cristal de ce vase, là, sur la table basse

S’irise.

Les moirures des lourdes étoffes des tentures respirent.

L’on découvre, dans le canapé, endormie,

Une jeune femme, alanguie

La tête posée sur ses mains

En guise de coussin.

Elle porte une simple liquette, longue

Blanche, empruntée à son mari.

Face au canapé, deux fauteuils ferment l’espace.

Tout est empreint de gaité, clair et apaisé.

De la porte, au fond droite

Parvient un murmure qui enfle

Musique ? Echo de conversations ?

Les voix se précisent, exubérantes,

Multiples.

Eclats joyeux qui brisent le silence

L’animent.

Et, tout à coup, à grande volée

La porte, fond droite , s’ouvre :

Un flot de vie envahit la pièce.

Un petit bonhomme accourt ;

Il doit crier, rieur : « maman !, maman ! »

La jeune femme en sursaut s’éveille,

Prend son enfant tendrement sur elle.

La pièce vibre des rires et des voix du reste

De la famille : père, frères et sœurs

Réunis.

Ils reviennent d’une promenade

Sur la lande.

Echarpes et bonnets dégringolent du porte-manteau.

Les chaussures s’entremêlent à l’entrée.

Chacun y va de son commentaire ;

Un joyeux brouhaha emplit l’atmosphère.



Clap .

La scène est campée ; l’intrigue peut commencer.

Nic