Destination : 208 , Bon appétit


Oui, je suis bien d’accord avec vous, pas nécessaire d’allumer la cuisinière en ce moment. Le four solaire nous cuit chaque jour un peu plus, dès qu’on sort notre tête à l’extérieur.
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, l’été et les vacances sont synonymes de lecture et de cuisine. Lecture je ne développe pas ; cuisine, parce que l’été on cuisine différemment, on peut parfois mettre de l’exotisme dans nos plats, tenter une salade fraicheur parce qu’on osera, qu’on prendra le temps. C’est une saison qui donne envie de tenter, de découvrir, de goûter…
Bien sûr, nous allons ici conjuguer écriture et cuisine. Nous allons explorer comment notre palais et notre langue vont guider notre plume.
La cuisine joue un vrai rôle en littérature ; prenons un des plus célèbre texte de notre patrimoine français : Proust et sa madeleine. J’ai lu dans un des premiers brouillons de la « Recherche » que la madeleine était au début une biscotte… mais je ne saurais vous dire comment la biscotte est devenue madeleine.
Toujours est-il que nos sens olfactifs et gustatifs ont un pouvoir littéraire extrêmement fort : ils convoquent en nous une mémoire et des émotions puissantes. C’est ainsi que des romans de Garcia Marquez ou de Murakami ont laissé de fortes empreintes dans ma mémoire grâce aux plats et aux épices qui y sont convoqués.

Fini l’apéritif et les petites entrées, passons au plat de résistance et voyons ce que je vous propose au menu.
Tout d’abord, je voudrais citer une nouvelle fois ici le magazine Books qui propose un numéro spécial été « 5000 ans de cuisine » où je suis allé picorer quelques menues idées.

1 - faites nous voyager grâce à la cuisine, grâce à un plat, un menu, une préparation, etc…

2 – parlez-nous de votre madeleine, de ce plat qui fait ressurgir chez vous quelque chose de puissant. (http://la-philosophie.com/madeleine-proust )

3 – manger c’est vivre : racontez-nous un repas et ce qu’il s’y passe, ce qu’il s’y joue. Certains psys disent que manger c’est comme faire l’amour, que l’on apprend beaucoup de chose en observant les gens manger.

4 – la cuisine du futur (ou celle de la préhistoire) : donnez-nous une idée d’un repas du futur ou de celui d’un de nos lointains ancêtres. Dans la même idée, en vous documentant un peu, il est tout à fait possible de nous faire participer à un repas historique, et il y en a eu !

5 – l’ustensile fait l’homme : cette fois, ce n’est pas le plat qui est au centre de votre écrit, mais un accessoire ou ustensile : marmite, poêle, fourchette, baguette, flûte à Champagne…

6 – Plaidoyer pour un plat. S’il fallait sauver un mets, un plat, un fruit ou toute autre chose comestible, que choisiriez-vous ? Sauriez-vous défendre le camembert au lait cru devant un tribunal hygiéniste ?

7 – Je mange donc je suis ! Parlez-nous un peu de votre rapport à la nourriture, cela peut prendre la forme d’un récit de régimes à répétitions, de votre aversion antisociale pour les desserts à la crème, de votre croyance profonde dans le bien-fondé du végétalisme…

Que les plus gourmands n’hésitent pas, qu’ils ajoutent encore des plats à ce menu de gourmets.

Gare aux indigestions !

Bises sucrées salées,

JFP

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