Destination : 350 , Sur Naturel


Le départ de cette destination est la lecture dans le magazine Lire (juillet-août 2021) de l’interview de Michel Bussi par Claire Chazal. Honnêtement, je ne trouve pas cette interview formidable, ni par les questions posées - « vous vous imposez une discipline ? » - ni par les réponses de l’écrivain - « j’écris un peu partout et quand je veux, pas comme quand j’étais universitaire ».
Cependant, cet article assez complet nous permet de faire connaissance avec un auteur qui est souvent rangé du côté des auteurs populaires (mais qui ont beaucoup de lecteurs) où l’on retrouve : Guillaume Musso, Marc Lévy, Bernard Minier … Auteurs souvent négligés si ce n’est méprisés par la critique qui rédige les magazines, revues… Aussi étais-je curieux de découvrir un auteur que je ne connais pas et dont je n’ai pas encore lu de roman.
Michel Bussi est géographe de formation et ce n’est qu’en 2011 qu’il accède à la notoriété avec « Nymphéas noirs ». Il semble privilégier les romans à suspense s’ancrant dans un terroir français.
Son roman « Rien ne t’efface », paru début 2021 raconte l’histoire d’une mère dont l’enfant disparaît à l’âge de 10 ans. Des années plus tard, celle-ci croit le voir réapparaître, toujours à l’âge de 10 ans, sur une plage. Cette mère se met à croire en la réincarnation de son enfant.
Je trouve cette idée de départ très intéressante et de nature à produire un bon roman, ce que je vérifierai lorsque ma compagne aura fini de le lire et me le prêtera.
Dans un premier temps, le thème de l’ésotérisme s’est présenté à moi pour se proposer en destination, jusqu’à ce que je creuse un peu et que je m’aperçoive que l’ésotérisme n’a rien à voir avec le roman de Michel Bussi. Non, Bussi nous propose du surnaturel, et c’est je pense une dimension très attrayante dans « Rien ne t’efface ». A noter que son roman reste un livre à suspense qui contient donc une enquête avec la promesse de proposer une explication « rationnelle » au lecteur. C’est ici une différence avec le réalisme magique qui nous a permis de voyager régulièrement, où l’auteur n’a pas à se soucier de rationalité. J’ai presque l’impression que l’on renoue avec les racines du fantastique dont Maupassant était un des premiers ambassadeurs.
Reprenons : dans cette destination, il vous est proposé d’introduire un élément surnaturel (c’est-à-dire qui dépasse, ne s’explique pas par les lois naturelles connues) mais en restant dans une situation d’ensemble rationnelle. Cerise sur le gâteau, la mise en place d’un suspense certain.
Celles et ceux qui ont l’oreille l’auront remarqué : le titre du roman de Michel Bussi est aussi un extrait d’une chanson de Jean-Jacques Goldman « Pas toi ». Cela nous donne deux nouvelles entrées pour cette destination : écrire un texte ayant pour titre des paroles de JJG (ou le même titre), utiliser tout ou partie du texte de la chanson « Pas toi » dans un texte de votre composition. Vous remarquerez plus bas, dans les titres de chanson de Goldman combien ce sont des titres porteurs.
Dernière proposition : ce que vous inspire le titre « Rien ne t’efface ». Possibilité de réfléchir sur la notion d’effacement, dans notre monde actuel numérique, dans une époque plus ancienne, ou dans un futur proche ? L’effacement est-il possible ? Effacer, est-ce faire disparaître. Est-ce que ce qui est effacé a existé ?

Résumons :
1 – A la manière de M. Bussi : surnaturel + suspense
2 – Un texte avec pour titre une parole de chanson de JJG (ou le titre d’une de ses chansons)
3 – Votre ré-interprétation de « Pas toi ».
4 – Effacer

Vivre des songes
À trop veiller
Prier des ombres
Et tant marcher
J'ai beau me dire
Qu'il faut du temps
J'ai beau l'écrire

C’est difficile,
Ne pas être ici
Mais bien ailleurs …

JJ F P






http://www.michel-bussi.fr/ site de l’auteur


Titres des chansons de J-J Goldman, par ordre alphabétique

Appartenir
Au bout de mes rêves
Autre histoire
À l'envers
À quoi tu sers (Intro)
À nos actes manqués
Back to the city again
Bienvenue sur mon boulevard
Bonne idée
C'est pas d'l'amour
C'est pas vrai
C'est ta chance
Chanson d'amour
Comme toi
Compte pas sur moi
Des bouts de moi
Des vies
Des vôtres
Dors bébé dors
Doux
Délires schizo maniaco psychotiques
Elle a fait un bébé toute seule
Elle attend
Elle avait 17 ans
Elle ne me voit pas
En passant
Encore un matin
Ensemble
Et l’on n’y peut rien
Entre gris clair et gris foncé
Envole-moi
Être le premier
Fais des bébés
Famille
Fermer les yeux
Filles faciles
Frères
Il changeait la vie/ils sauvent des vies
Il me restera
Il part
Il suffira d'un signe
Il y a
J't'aimerai quand même
Jeanine médicaments blues
Je chante pour ça
Je commence demain
Je l'aime aussi
Je marche seul
Je ne vous parlerai pas d'elle
Je te donne
Je voudrais vous revoir
Juste après
Juste quelques hommes
Juste un petit moment
La pluie
La vie c'est mieux quand on est amoureux
La vie par procuration
Le coureur
Le Frère que j'ai choisi
Le Rapt
Les Choses
Les murailles
Les p'tits chapeaux
Long Is the Road (Américain)
Là-bas
Minoritaire
Medley
Natacha
Ne lui dis pas
Nos mains
Nous ne nous parlerons pas
Nuit
Né en 17 à Leidenstadt
On ira
Peurs
Parler d'ma vie
Pas l'indifférence
Pas toi
Petite fille
Peur de rien blues
Peurs
Plus fort
Poussière
Puisque tu pars
Qu'elle soit elle
Quand la bouteille est vide
Quand la musique est bonne
Quand tu danses
Que disent les chansons du monde ?
Quel exil
Quelque chose de bizarre
Quelque part, quelqu'un
Reprendre c'est voler
Rouge
Sache que je
Sans un mot
Serre-moi
Si je t'avais pas
Si tu m'emmènes
Tournent les violons
Tout petit monde
Toutes mes chaînes
Veiller tard
Vivre cent vies



Texte de la chanson « Pas toi » (J-J Goldman)

Graver l'écorce
Jusqu'à saigner
Clouer les portes
S'emprisonner
Vivre des songes
À trop veiller
Prier des ombres
Et tant marcher
J'ai beau me dire
Qu'il faut du temps
J'ai beau l'écrire
Si noir sur blanc
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi
Passent les jours
Vides sillons
Dans la raison
Et sans amour
Passe ma chance
Tournent les vents
Reste l'absence
Obstinément
J'ai beau me dire
Que c'est comme ça
Que sans vieillir
On n'oublie pas
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi
Et quoi que j'apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi
Y a pas de haine
Y a pas de rois
Ni dieu ni chaînes
Qu'on ne combat
Mais que faut-il?
Quelle puissance?
Quelle arme brise
L'indifférence?
Oh, c'est pas juste
C'est mal écrit
Comme une injure
Plus qu'un mépris
Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi
Et quoi que j'apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi
Et pas toi
Pas toi
Pas toi

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