Destination : 36 , Autofictionnellement votre


Il s’agira pour cette destination de s’essayer à l’autofiction*, qui se veutêtre à mi-chemin entre l’autobiographie et la fiction.

Derrière ce terme un peu barbare et qui se la joue moderne, il n’y a rien de bien compliqué, puisque nous avons ici l’habitude de pratiquer l’autofiction.
Le sujet de l’histoire : (Vous !), un événement important de votre vie, mais aussi une anecdote qui vous tient à cœur… pourquoi pas en rapport avec Noël et les fêtes…


Première contrainte : vous êtes l’auteur, le narrateur et le personnage principal de l’histoire à écrire. (C’est pour l’instant comme dans une autobiographie).



Deuxième contrainte : choisir une des deux « variantes** »de l’autofiction :



- soit vous racontez un fait réel avec des éléments réels mais d’une manière complètement décalée, avec des comparaisons absurdes, en utilisant un vocabulaire impropre, en langage SMS (j’ai horreur de ça), en recette de cuisine…

- soit vous prenez d’énormes libertés avec la vérité (n’hésitez pas à grossir les traits), avec apparition de Maryline Monroe …, tout en respectant la trame et le ton de ce que vous voulez raconter.



Pour simplifier il y a donc une Autofiction de « style » ou de « forme » et une autofiction de « fond ».



Pour simplifier encore et c’est peut-être là l’essentiel : n’oubliez pas que c’est vous qui racontez un vécu avec lequel vous prenez la liberté qu’il vous convient de prendre.



Joyeuses fêtes !


*Autofiction : néologisme créé par Serge Doubrovsky en 1977, désigne une variante moderne de l’autobiographie romancée. (En anglais, le même genre littéraire s’appelle «faction», de l’addition des mots fact et fiction.) Ce genre permet d’écrire une autobiographie « plus libre » puisqu’elle s’affranchit de contraintes : de « vérités » (subjectives), de personnes (réelles)…

Pour plus de théorie :

http://www.fabula.org/forum/colloque99/208.php

(bravo si vous lisez tout et comprenez tout !)



**[extrait du colloque précédent] :…A l'intérieur de cette notion [une fiction qui n’en soit pas une] , Lecarme distingue deux grands volets : l'autofiction au sens strict du terme, un récit de faits strictement réels où la fiction porte, non pas sur le contenu des souvenirs évoqués, mais sur le processus d'énonciation et de mise en récit. Roland Barthes par Roland Barthes relève de cette première catégorie. Le deuxième volet, c'est l'autofiction au sens large qui associe le vécu à l'imaginaire. Ici la fiction affecte le contenu des souvenirs. La tentative de Robbe-Grillet se rattache à ce dernier cas de figure…

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