Destination : 381 , Rois, reines, contes et légendes…


Je crois que tout est dans le titre ou presque… Si nous nous intéresserons aux dynasties prestigieuses et aristocratiques, nul besoin que cela soit historique, vous aurez le droit de faire œuvre de fiction. Les personnages dont le prestige, la lignée et la puissance ont traversé les océans, les époques, ont nourri les imaginaires, été sources de récits, romans, légendes et contes. J’ai une affection particulière pour les héros dont l’historicité est floue, fictive mais presque réelle (ou l’inverse : réelle mais déformée par la légende).
Si je n’en retenais qu’un, je choisirais le personnage légendaire du roi Arthur, dont les racines du mythe prennent naissance au cœur du Moyen Âge, sur fond de culture celte, avec nombre d’ingrédients chrétiens. Ce mélange est probablement une des clés de la longévité, de l’attrait pour les lecteurs de ces légendes sans cesse racontées, modifiées, romancées. Un ouvrage de référence en la matière est paru cet été : « Les chevaliers de la Table Ronde. Romans arthuriens », ouvrage collectif de 1080 pages, chez Gallimard, dans la collection « Quarto ». Il s’agit de traductions d’ancien français, moyen gallois et latin de textes datant du XIIème siècle. Il est étonnant de noter que si ces textes, comme la chanson de Roland, à la gloire de héros guerriers sont à la naissance de ce qui donnera plus tard notre littérature – à la même époque – au moyen orient, en terres persanes, le Shâhnâmeh (livre des rois), inaugure une littérature comparable qui sera elle aussi féconde. Est-ce par le jeu des croisades, ou le début d’une mondialisation se faisant par la force de récits ? Les romans arthuriens signent la fin des épopées : si l’écriture en vers subsiste, les intrigues sont plus complexes, une psychologie des personnages se dessine...
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Halte-là Messire JFP, votre lecteur risque de connoître l’apoplexie !
Présentez, telles vos couleurs, la consigne de cet atelier, n’usez point de circonvolutions et laissez poindre les mots qui sont tant attendus.

Amusez-vous à écrire sur des temps glorieux et immémoriaux, à propos de héros légendaires couverts de titres : chevalier, princesse, roi, reine, comtesse, impératrice, vice-roi, vicomte… Vous pourrez librement situer votre histoire à l’époque qu’il vous plaira, vous n’aurez pas – ou peu – à vous soucier de véracité, d’anachronisme. Il est possible de déformer la langue afin qu’elle donne une patine.
D’autres options sont possibles pour rester dans le thème : écrire sur la royauté aujourd’hui (ou demain), imaginer des titres nobiliaires qui n’existent pas encore (que la SF n’a pas eu peur de créer pour le besoin des empires galactiques).
Celles et ceux qui seront tentés par le conte ne craindront pas de s’inspirer d’exemples célèbres et d’utiliser la solide structure de ce genre : une situation initiale stable, un événement perturbateur, des péripéties, une résolution et une situation finale en écho avec le début du conte.



– Pour quelle raison désires-tu entrer dans l’Ecriture ? Si tu recherches la richesse ou les honneurs, tu n'en es pas digne !
– Au nom de Dieu, de Saint Proust et de Saint Hugo, je te fais Ecrivain. Sois vaillant, loyal et généreux.

Inspiré librement de la cérémonie d’adoubement des chevaliers


JFP

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