Destination : 77 , La disparition


rupture de stock et panne sèche

Rupture de stock et panne sèche


Bourse pleine vaut mieux que panse vide, selon certain dicton fort sage : vivent Crésus, Rothschild et autres dollardophages fils de Pluton, dit-on, vu que Pluton, en grec Ploutos, était mythique dieu milliardaire en âmes infernales, en minerais précieux et en souterraines richesses.

Bourses pleines valent mieux qu’aiguillettes nouées, content maints fabliaux coquins, antiques libertinages : adieu, sinon, adieu, transports amoureux, exquises extases et rejetons nombreux, authentiques gage, paraît-il, de postérité, voire d’éternité. Adieu, heureux amants ! Adieu, pères fortunés !

Mais bourse pleine a souvent bourses vides, et vice-versa.
Vaut-il mieux être Pluton, et, tel Platon, rester chaste et, platonique, ne jamais niquer ? Vaut-il mieux, tel Crésus, avoir moult écus, mais être eunuque, ou être pauvre et bander dru ? Beau dilemme !
Vous vous revendiquez verts Plutons ? Ah ! Je vous entends : vous avez yeux plus grands que ventre, vous voulez beurre et argent ! Vous êtes bien gloutons ! Quels cœurs d’or, ma foi !

Pour moi, je suis pauvre et sèche comme genévrier, j’ai bourse vide et aiguillette nouée en certain article langagier. Rupture de stock : ainsi l’a voulu JF, notre maître à écrire : c’est de disparition qu’il faut parler. Comment donc paierai-je mon écot ateliériste ? Ma foi, sans bourse délier, je vous paierai en monnaie… de singe ? Que non pas ! En monnaie de fort bon aloi, sonnante et trébuchante, mais légèrement rognée, nécessité fait loi. Rognée de quoi ? Devinez…

josée