Destination : 80 , Monstres !
Toi ! Le monstre, l'ogre, le vilain !
Tu ne me quittes plus guère,
Inlassablement tu me poursuis.
Sans cesse, jours et nuits,
Tu me harcèles sans répit.
Entre nous, c’est aujourd’hui la guerre.
Tu me laisses sans envies,
Au bord de ma vie,
A côté de ma vie.
Prisonnière de ta toile,
Petit à petit,
Je meurs sous ton voile.
Alors, pour tenter de sauver
Chaque jour, jour après jour,
Un peu d’énergie et d’amour,
Pour continuer à exister,
Je me débats sans relâche,
Pour qu’enfin tu me lâches.
Mais, inexorablement, aux matins calvaires,
Succèdent péniblement des journées fourmilières.
Et lorsque le soir pointe,
Libérée des travaux, devoirs et contraintes,
Ne reste plus qu’un seul désir,
Dormir, enfin dormir.
Tel un pantin désarticulé,
Cassée, épuisée, je vais me coucher,
Avec l’espoir que demain,
Je t’aurai enfin anéanti.
Toi ! Le monstre, le vilain,
Tel un ogre, tu m’engloutis !
Fatigue ! Fatigue ! Fatigue !
