Destination : 121 , Entre les murs, derrière les mots


SPour cette 121ème destination, je vous propose de vous évader. Rien de bien original me direz-vous puisque c’est ce que nous faisons à chaque fois.
Avant de vous évader, je vais vous enfermer. Quoi de plus normal, sinon, comment vous évader ?
C’est à cela que je veux que vous réfléchissiez. Tout peut plus ou moins être réduit à la notion de prison, d’enfermement, dont nous tentons toujours de nous échapper. Je m’explique : notre vie elle-même est quelque chose qui a ses limites, avec un début et une fin, avec un corps comme limite aussi. Qu’est-ce qu’une prison si ce n’est un espace clos pour un temps fini ? Presque tout peut se lire au travers de cette grille (si j’ose cette homonymie) : depuis mes destinations qui elles aussi délimitent un espace à investir, dépasser ; jusqu’à un métier qui impose des règles strictes en passant par un véhicule (espace exigu de rétention provisoire) ou encore un livre…
A vous de creuser pour vous évader. Il faut que dans votre texte il y ait un rapport à l’enfermement, la prison ou bien avec des limites qui ceignent un champ (d’activité, d’expression, de liberté).
Cette destination est plus vaste qu’il n’y parait, elle l’est presque trop, paradoxalement ! Elle est voisine, voire apparentée à celle sur les murs.
Je citerai une phrase du livre de Carlos Luìs Zafon (l’ombre du vent) qui continue de me hanter : « il y a des prisons pires que les mots ».
Enfin, il vous faut savoir que ce sujet à été inspiré par l’histoire de Roberto Saviano*, écrivain italien dont la vie est devenue une prison si ce n’est un enfer depuis qu’il a écrit « Gomorra **» sur la mafia napolitaine.
* http://www.robertosaviano.com/documenti/8872 (site de l’auteur, avec partie en français)
** http://www.gallimard.fr/catalog/html/actu/index/index_gomorra.html (site de l’éditeur)

JFP

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