Destination : 193 , Autres temps
ce qui a été renaît ( Pythagore)
La route s’étire en un méandre laborieux
Occupée à coller à la trajectoire
Je ne vois pas tout de suite le chemin herbeux
Et la maison aux murs ivoire
C’est plutôt le retour de ma vision instinctive
Qui me fait sursauter, m’arrêter
Soudain attentive
En alerte même, oppressée soudain
Par cette trouée ouverte sur le lointain
Une espèce de refrain, une note répétitive
Une image brouillée et craintive
M’enfonce dans une troublante spirale
Un engourdissement irritant, animal
Je retrouve les notes du refrain, la mélodie
Au piano, l’artiste captivée
Fait virevolter trilles et triolets.
Sur le tapis, à ses pieds, blottie
Une boule de poils alanguie
Assoupie, béatement au repos
La truffe humide, l’œil mi-clos .
J’ai chaud d’un coup, que m’arrive-t-il ?
J’ai l’impression, soudain, d’être à l’affût
Les sens aiguisés, prête à l’action
Bondir
En même temps, j’ai trois tonnes de cheveux qui m’encombrent la vue
Qu’est ce que ça veut dire ???
Les trilles s’arrêtent. Le piano se ferme, la lumière s’éteint.
Tu viens Nicky, ma belle, on va se dégourdir….
Je m’étire, m’ébroue, m’étire………
Diable je suis le chien !!!!