Destination : 226 , Comment faire ?
Comment devenir belle (ou beau) quand on est moche (pas de genre)
Les conseils du Professeur Nimbus
Comment devenir belle (ou beau) quand on est moche (pas de genre)
Avertissement
Si vous avez souhaité lire ces lignes c’est que vous êtes sur la bonne voie. Bravo !
Sachez cependant que si vous êtes sur la bonne voie, cela ne signifie pas que vous réussirez.
Attention on ne guérit pas du sentiment d’échec. Vous voilà prévenu.
Vous continuez la lecture. Bravo !
Séance de travail n° 1 : Etat des lieux
Etat des lieux 1 : Constat immédiat : Vous êtes moche.
Option n° 1- On vous l’a dit
Option n° 2- Vous vous en êtes rendu compte toute seule (tout seul).
Si vous avez choisi l’option n° 1 ce n’est pas la peine de continuer cette lecture. Rien ne peut vous aider. Désolé. Merci toutefois de votre intérêt pour notre écrit.
Vous avez choisi d’option n° 2, nous continuons.
Vous êtes moche : même après vous être lavé la tête et arrangé vos cheveux ? Même après avoir ôté vos lunettes ? Même après avoir entouré votre cou d’une grande écharpe blanche, rouge, vert pomme ? Même après avoir abandonné vos chaussures de marche et vos grosses chaussettes de laine ? Alors ? … Oui. La tâche sera rude. Il vous faudra batailler.
Pour les autres, bravo, vous avez compris qu’un détail peut tout changer et qu’à l’avenir vous serez plus attentifs à votre apparence. Prendre en compte le regard des autres un bon début.
Etat des lieux 2 : Ce que dit le miroir
L’épreuve du miroir est stressante nous ne saurions trop vous conseiller de ne vous y livrer qu’en excellente forme morale.
Regardez-vous dans un miroir vous permettant de vous scruter sous toutes les facettes (même de dos). Bien ! Que voyez-vous ? Ne pleurez pas. C’est inutile techniquement et dévastateur physiquement. La sincérité intellectuelle autant que la sincérité visuelle est essentielle dans cet exercice.
Listez toutes vos disgrâces physiques.
Allons-nous vous plaquer les oreilles ? Raccourcir le nez ? Modeler votre menton ? Effacer vos rides ? Non évidemment. Si vous l’avez imaginé, ne serait-ce qu’une unité de seconde, quittez cette lecture immédiatement. Vous perdez, nous perdons notre temps ensemble.
Vous êtes encore là. Bravo !
L’important est que vous sachiez identifier vos disgrâces :
Analysons :
- Vos oreilles décollées sont semblables à celles de … (Par exemple : l’oncle Alexandre)
- Votre nez allongé ou busqué vous l’avez déjà rencontré sur la face de … (par exemple : mémé Isabelle)
- Votre menton fuyant ressemble à celui de … (par exemple : la cousine Joséphine)
- Vos rides profondes ou légères : l’ouvrage du temps est irrémédiable.
Si vous faites le bonheur (donc la richesse) de l’industrie de la cosmétique ou des instituts de beauté, il est temps de nous quitter. Merci d’avoir résister jusqu’à cette étape. Qui sait, un jour, peut-être …
Vous pouvez continuer ? Bravo !
Etat des lieux 3 : Conclusion à méditer
Vous n’êtes qu’un élément du puzzle d’une lignée. Vous n’êtes qu’une infime partie d’un tout.
Abandonnez l’arrogance, privilégiez la modestie.
Ceux, que ses lignes dernières lignes offusquent, doivent nous quitter et replacer sous leurs aisselles les béquilles du contentement de soi. Ils resteront moches mais, après tout, en se voilant la face, ils pourront continuer à vivre.
Vous êtes encore là. Bravo !
Séance de travail n° 2 : Actions
Action n° 1 : La grimace
Replacez-vous devant le miroir. Saisissez entre le pouce et l’index chaque commissure de lèvres et tirez vers le haut. Que voyez-vous ? Une grimace. Vous pouvez agrémenter cette grimace en tirant la langue et en écrasant le bout de votre nez.
Restez quelques secondes ainsi.
Cela ne vous rappelle rien ? Cette grimace vous la faisiez à la maîtresse d’école, à vos parents, à tous ceux qui vous embêtaient, lorsqu’ils avaient le dos tourné. C’était le teigneux de l’étage d’en-dessous qui vous avez montré cette grimace, lui, en plus, il roulait les yeux comme un dément. C’était si drôle !
Action n°2 : L’enfance
Laissez votre enfance remonter à la surface, ne retenez rien. Vous sentez le rire vous envahir. Riez, riez, tout votre saoul. Regardez-vous. Vos yeux brillent. Vos joues rosissent. Un sourire neuf raffermi votre visage. Vous êtes belle (beau) !
Il n’y aura pas de conclusion. Vous avez compris que c’est votre part d’enfance et d’innocence, enfin délivrées, qui vous donneront la beauté intemporelle.