Destination : 82 , Molière en rimes et en alexandrins
Psyché
Sur une terre antique ourlée de clair lagon,
Une fille de roi, tendre jouvencelle,
Inspire à ses sujets, grande dévotion.
Pour l’admirer, chacun se presse autour d’elle.
D’aucuns s’accordent pour l’élire la plus belle,
Suscitant chez Venus, un fort ressentiment.
Sitôt, la déesse ordonne, c’est son jugement,
Que d’un monstre la pucelle sera éprise.
Une flèche d’Eros sera son instrument
Pour éclipser Psyché et sa beauté exquise.
Cependant, lorsque le superbe Cupidon
Aperçu de loin la mignonne demoiselle,
Ce fut comme si, devant la tendre vision,
Lui-même fut percé d’un trait qui ensorcelle.
Dissimulant son émoi à sa mère cruelle
Il lui fallut d’abord trouver l’arrangement
Qui, de l’ire maternelle, serait l’apaisement.
Avec l’aide de Zéphyr et de sa douce brise
Le fils d’Apollon rusera secrètement
Pour éclipser Psyché et sa beauté exquise.
Volupté naquit de cette tendre union.
Las ! Illusionnée, la bien trop candide donzelle,
Suspendit le charme par son indiscrétion.
La voilà encore contrainte, pauvre mortelle
A subir d’Aphrodite, la triste querelle.
Elle affronte les épreuves, courageusement.
La ténacité triomphe de tous les tourments.
Le beau dieu amour absolvant sa méprise
L’emmène sur l’olympe, amoureusement
Pour éclipser Psyché et sa beauté exquise
L’histoire se termine bien, fort heureusement.
Zeus le veut. Aphrodite accepte finalement
De libérer l’âme de sa terrible emprise
Lors, l’amour l’épousera, officiellement
Pour éclipser Psyché et sa beauté exquise