Destination : 89 , Afer Adagium


pour bien aimer...

Proverbe :
« pour bien aimer une vivante,
il faut l’aimer comme si elle devait mourir demain. »


il est des temps d’orage
il est des temps de déphasage
tels qu’une seule étincelle
propage partout la foudre

que les regards deviennent cruels,
que les mots sentent la poudre
la famille se délite
et ressemble à une poubelle

où chacun déverse ses critiques
sans penser un instant
aux blessures de sang
infligées à la mère, aux parents

à eux les « méchants »
si fatigués d’avoir tant voulu protéger
donner,éduquer, préserver
de si beaux liens d’amour ardent

qu’il n’en reste plus rien
qu’un immense chagrin !

il est des temps de passage
où chacun vit pour soi
où plus personne n’y croit,
« œil pour œil dent pour dent »

A moi la liberté
de m’évader , et tuer
je te piétine et deviens si lourd
que seul subsiste un silence écrasant

telle une terrible menace qui court
sur la tête de chacun des enfants…
et vole en éclat l’amour,le cœur,
la vie des parents !.


C’était un temps d’orage
Au milieu du printemps
Tout autour les éclairs
Et ce sourd grondement

Puis l’imprévu saccage …
Naufrage des amants
Décalage du temps ?
Inéluctable, vraiment


« elle n’avait pas su faire
être la meilleure mère, forcément !… »
et franchie,la barrière
du présent
En un instant.
Définitivement.

Ce fut peu après le moment,
Où chagrin et regrets,(qui sait),
Peut-être frappèrent de concert
A la porte du cœur des enfants
Défaits,

A l’entrée du cimetière
Lors de la mise en terre
Tout simplement.

« pour bien aimer une vivante,
il faut l’aimer comme si elle devait mourir demain »


Telle fut l’épitaphe,
Dans la pierre gravée
Petit paragraphe
Trouvé griffonné
sur un bout de papier

Qu’elle avait dans sa poche bien en quatre plié ;
Auquel elle avait ajouté :
« merci à vous lecteurs,
d’essayer,
de ne jamais oublier »


-il est peut-être encore temps…

coralie de sezame