Destination : 95 , Homo Nimes
Sans dessus dessous
Sans dessus dessous
Rêve évanescent, qui s'en va peu à peu se perdre dans l'oubli...
Camille ouvre les yeux, tous les sens en éveil, elle ignore où elle est, elle ne sait plus qui elle est! Elle ne reconnait rien ici de ce qui faisait sa vie hier! Une vie pleine d'aventures et de cent rencontres!...
Affolée, elle court dans tous les sens, de haut en bas, à travers des pièces insensées, à la recherche d'objets familiers. Un suffira, pas besoin d'en retrouver des mille et des cent. Mais tout lui est étranger, elle ne s'en souvient pas d'avoir vécu ici! Aucune odeur dans cette maison, elle ne sent rien, mais ressent le non sens de la situation.
Camille se regarde dans un miroir, il ne reflète pas son image; les miroirs restent désespérément vides face à elle! Ce n'est pas normal, ça n'a pas de sens! Et pourtant si elle s'examine soigneusement, elle se voit presque toute entière, par morceaux. Horreur, elle est sans main, la droite lui manque, et les meubles sont tous bancal, à peine esquissés dans une sorte de brume.
Elle est sans vie, censée être morte, fantôme peut-être! Elle se sent bizarre, incomplète, mal à l'aise.
Elle ouvre une porte, sens interdit, elle avance un pied et elle tombe dans une case blanche, un vide, un désert sans doute; un peu de sang sur sa main; du sang blanc et elle fait semblant de trouver ça normal.
Mr X: Camille s'en inquiète sans doute, moi aussi, comment est-elle venue à la conscience? C'est moi le dessinateur de ses aventures au pays de l'homonymie!
C'est une créature de papier sans réalité. Les dessins ne sont pas terminés!
A la fin la BD prendra tout son sens!
Tom est parti vers l'aventure, vers l'ouest. Il a traversé le désert au péril de sa vie.
Chasseur de prime envers et contre tous, chasseur de mots, chasseur d'homonyme. L'envers du décor, c'est un livre ouvert perdu dans un brouillard vert. Vers quoi se tourner pour comprendre, cette histoire qui n'a ni queue ni tête.
Un saloon est en vue. Tom se dirige vers le bar et commande un verre de whisky.Il le veut dans un verre en verre et pas dans une chope en faïence. Le barman le pousse vers lui.
Des chasseurs à moitié ivres se livrent à des paris stupides pour un verre d'alcool. Qui sera capable d'avaler un ver vivant gagnera. On le défie, mais il préfère se tourner vers d'autres cieux et d'autres passe-temps. Tom écrit des vers, sur un cheval ce n'est pas commode, on risque de verser. Ces vers sont pour sa bien-aimée avec des pantoufles de vair, qu'il garde par devers lui. Mais qui est sa bien-aimée? Tom ne le sait pas...
Tom est vert de rage. A qui la faute?
Mr Y: Tom est le vaillant héros de mon livre et je n'ai pas fini d'écrire l'histoire. C'est une créature de mots, en prose, pas en vers, même si lui sait versifier. Et des bien-aimées, on en trouve à la pelle vers la fin...
Docteur, Mr X et Mr Y c'est moi, et beaucoup d'autres aussi. Ils se bousculent pour sortir de mon esprit et vivre leur vie. Hétéronymie, ça s'appelle, je me suis renseigné!
Docteur, je suis fragile comme le verre, je suis en route vers la folie... Sans dessus dessous....