Destination : 130 , La panne
les pannes
Les pannes
Alors comme ça il faut écrire sur la panne. Il y a pléthore donc le choix. Qui a eu cette idée folle de nous mettre dans l’embarras ?
Parlons d’écriture si vous le voulez bien.
Dois-je narrer comment mon cerveau se transforme en mayonnaise ratée à force de le solliciter pour écrire trois lignes ? Trois lignes qui n’ont pas toujours queue et tête mais qui donnent bonne conscience puisque elles sont écrites.
Ah, remettre sur le métier dix fois, vingt fois son ouvrage ; non par pitié je ne m’appelle pas Pénélope ! Je veux bien travailler mais il ne faut pas exagérer. Quand même, cela aide à supporter les insomnies.
Dois-je aussi lire et relire les textes qui m’inspirent ? Oui, vous savez imiter, faire à la manière de… copier quoi ! Oh, je vous entends déjà hurler : « Quoi ! Elle pompe ». Pas la peine de s’offusquer, nous avons tous subrepticement jeté un œil sur le cahier du voisin quand nous étions minots. Et qui, un jour, n’a pas consulté l’anti-sèche pour justement éviter de sécher ; la panne sèche tout bêtement ?
Et bien je le dis très haut et très fort : sur ce thème là, c’est évidemment la panne d’écriture.
Bon, je pourrais tricher en prétendant ne pouvoir écrire, souffrir d’une tendinite pour ne pas rendre le devoir (là c’est l’instit de base qui revient au galop). Heureusement la bécane est là ; l’ordinateur me tend les bras ou plutôt les touches si j’ose dire.
La surprise : les options sont en option et disparaissent, la barre de tâche ne travaille plus ; le clavier se coince, le modem tire sa flemme, le mulot refuse de gigoter, le scanner fait une crise de nerfs, la mémoire n’est plus si vive ; quant à l’écran il n’a plus de pixels, c’est le noir complet… Le Pentium a absorbé trop de calcium.
Je reviens aux bons vieux outils pour essayer de trouver une idée bucolique. Las le stylographe est en panne. La plume d’oie s’est envolée, l’encrier est vide…