Destination : 171 , la maladie d'Ailleurs


Somatisations

Avez-vous déjà observé combien certains petits bobos et affections sans gravités ne nous tombent jamais dessus tout à fait par hasard ? Oui ? Non ?

Pour ma part, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de vérifier cela, et ce d’autant plus depuis que j’y suis attentive !!! C’est même devenu un sujet de rigolade avec mes amis, quand nous partageons le récit de ces petites mésaventures ordinaires…

En voici deux exemples :

Il y a quelques années, je travaillais dans un service et j’avais été chargée, en plus de mes missions habituelles, de superviser la mise en place d’une démarche d’évaluation interne de la qualité de notre travail. Entre les réunions qui se poursuivaient jusque tard le soir, mes collègues qui ne voyaient pas l’intérêt de cette démarche, et les autorités financières exigeant que nous effectuions cette évaluation (elles, par contre, en avaient bien compris tout l’intérêt !), je me sentais coincée, comme prise au piège. Bon, tout cela pour vous dire que ma semaine de congés, je l’attendais avec impatience pour pouvoir souffler un peu !

Enfin, mes vacances arrivèrent… je me souviens comme si c’était hier de ce vendredi, où je suis rentrée chez moi vers 18h30. J’ai commencé par balancer ma sacoche de travail dans un coin de l’entrée, sans me préoccuper ni de l’endroit ni de la qualité de l’atterrissage… Après un bon bain, je me suis même servie un petit apéro et j’ai préparé un bon repas (avec foie gras du Gers, bien sur) pour moi et mon conjoint (nous n’avions pas encore les enfants). Et je m’entends encore lui dire, au moment de me coucher : « Aaaaah ! Je vais enfin pouvoir respirer un peu … ».

A mon réveil, le lendemain, j’avais un rhume d’enfer : le nez complètement bouché et la tête lourde comme une enclume. Il m’a fallut quatre jours pour commencer à aller mieux et j’étais complètement guérie… le jour de ma reprise !



Un autre exemple, qui cette fois, concerne un très bon ami. Il y a presqu’un an, après plusieurs années de travail dans le même secteur, il a souhaité effectuer une reconversion professionnelle et s’est rapidement lancé dans un nouveau projet passionnant, pour lequel il s’est beaucoup investi. Il a pu négocier un départ de son poste assez avantageux pour lui, à la condition de rester jusqu’à ce qu’on lui ait trouvé un remplaçant.

Le problème est que cette situation, qui ne devait durer que quelques semaines, s’est quelque peu éternisée : quasiment sept mois ! Pendant cette période, il lui a été de plus en plus difficile de continuer à assurer son activité car son esprit et son désir d’investissement étaient déjà tournés vers un ailleurs bien plus attrayant ! Enfin, il y a deux mois, sa directrice lui a annoncé que son remplaçant avait été recruté et arrivait début mars. Je vous laisse imaginer son soulagement !

Et bien, vous ne le croirez peut-être pas (et pourtant je vous promets que c’est vrai), le lendemain de cette nouvelle, il a commencé par arriver au travail avec presque vingt minutes de travail. Il s’est ensuite rendu aux toilettes (la symbolique est déjà amusante) et en ressortant, quelques instants plus tard, il a buté sur la petite marche (qui a toujours été là) et s’est … cassé le pied !

Il a donc passé ses trois dernières semaines chez lui, en arrêt de travail car il ne pouvait plus conduire son véhicule pour se rendre au bureau !



Des situations de ce genre, je pourrais vous en décrire encore bien d’autres. Mais je suis sure que vous aussi, vous avez déjà vécu de telles expériences, somme toute assez amusantes (tout au moins dans l’après-coup !).

Je vous laisse y penser …

Myriam