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Destination : 103 , La fleur d'oranger séché

Le Sac de ma Mère

1. Matériaux : les 10 premiers objets sur lesquels se pose mon regard

- Une pendule de format carré, en bois sombre, fond écru, chiffres noirs et aiguilles chromées

- Une paire de deux bougeoirs en fer, décoration feuilles, reste de cirage rouge

- Un flacon de dissolvant pour les ongles, flacon rose, étiquette et bouchon fuchsia

- Un sac plastique de grande surface, violet avec arabesques blanches et dorées

- Un serre-tête de cuir marron tressé, motifs celtiques

- Une trousse en tissu, une face rouge unie, une face motifs feuilles dorées sur fond blanc

- Une boite de chocolats rectangulaire, couvercle jaune, en carton

- Un étui à lunettes orange avec motif tâches écru, orange vif et rouge

- Un stylo bic noir, transparent, plastique, capuchon et pointe noire

- Un collier de breloques, perles bleues foncées et strass transparent



2. Histoire avec les 10 objets : « Le sac de ma mère »



C’est une vraie caverne d’Ali-Baba. Quand j’ai besoin de quelque chose, je suis presque sûre de l’y trouver ou, sinon, un objet approchant pouvant s’y substituer.



Bien-sûr on peut y trouver les grands classiques des sacs féminins : à côté de son chéquier et de son porte-feuille, un stylo bic généralement noir ; une trousse en tissu contenant quelques indispensables de pharmacie, un étui à lunettes orange éternellement vide car ses lunettes ne quittent jamais son nez en raison de sa mauvaise vue. Elle garde quand même l’étui, on ne sait jamais… Comme bien d’autre chose, d’ailleurs !



Par exemple, dans la catégorie « peut-être utile un jour mais on ne sait pas quand », il y a une petite pendule de poche, de format carré qui peut servir de réveil ou de chronomètre. Avec l’avènement du téléphone portable dont maman est une fervente utilisatrice, je doute qu’elle s’en serve réellement un jour mais ça ne fait rien, la pendule reste là ! Il y a aussi un petit flacon de dissolvant, échantillon gracieusement offert un jour de shopping dans une célèbre enseigne de parfumerie. Ma mère ne met jamais de vernis mais conserve le petit flacon, juste pour le plaisir de le déboucher et sentir cette odeur qu’elle adore.



Dans la catégorie « souvenirs, souvenirs », il y a un antique serre-tête de cuir tressé qu’elle m’avait acheté, il y a bien des années, en souvenir d’une visite d’un château-fort en Dordogne. Je l’avais porté avec fierté pendant des semaines, jouant la princesse médiévale et puis un jour, il avait fini dans ce sac et ne l’avait plus quitté. Quelques temps plus tard, un collier de breloques en perles bleues et strass transparents, l’y avait d’ailleurs rejoint. Il avait lui, brièvement appartenu à ma sœur cadette.



Plus étonnant par contre, et même complètement incongru, j’y ai retrouvé un jour une paire de bougeoirs en fer, sans jamais en comprendre la raison. Mais elle ne l’a pas gardée longtemps car, chaque fois qu’elle entrait dans une boutique, la sécurité sonnait !



Par contre, je sais que j’y trouverai toujours une boite jaune en carton, dans laquelle elle place quelques chocolats et qu’elle remplit régulièrement depuis notre enfance, pour avoir toujours une douceur à nous proposer.



Le sac de ma mère, c’est une caverne aux merveilles !

myriam