Destination : 15 , Changer de vie !
A la plume + Supplique aux aimés
PERRAULT : nom célèbre dans les milieux littéraires, sans vouloir vous en conter
Danièle, Andrée : deux prénoms à l'origine masculins, voire viril dans le cas d'André ; nom de plume Claude Marjolaine : Claude, cf. plus haut ; Marjolaine trahit mon amour de la nature
Habite la région Centre
Ai eu quelques amants : l'un faisait de la musique, l'autre gribouillait des vers.
Scribouille moi-même en votre compagnie
Opinions progressistes et féministes
Porte plus souvent des pantalons que des jupes, mais ne les dédaigne pas. Un peu bas bleu à mon heure.
A l'aise dans les salons d'amis citadins comme à la campagne, dans les châteaux comme dans les chaumières, pourvu qu'il y ait du coeur.
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Jules, Frédéric, Alfred,
Gustave, Franz,
En ces temps de disette romantique, je m'adresse à vous pour vous convaincre d'illuminer mes jours et d'être à travers le temps mes amis, mes amants, de me guider, de me charmer, me prendre et me bouleverser.
Soyez persuadés que j'ai déjà parcouru vers vous un bon bout de chemin, je me suis repue de vos ouvres. Je suis votre lectrice, votre auditrice la plus assidue.
Jules, vous fûtes, à travers votre Mademoiselle de la Seiglière, une de mes premières passions d'adolescente. Alfred, vos Nuits furent aussi les miennes, et j'ai mis mes pas dans les vôtres en forêt de Fontainebleau. Gustave, si votre Emma, c'est un peu vous, c'est depuis longtemps aussi un peu moi, femme perdue. Quant à vous, Frédéric, mon amour, Franz, mon ami, vous savez bien que je suis xénophile et mélomane et me pâme dès que vos doigts frôlent les touches de mon piano.
Tout me prédestine à susciter en vous de doux souvenirs. N'est-ce pas, Alfred, qu'« un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur » ?
Je donnerai mon âme au diable de la mare pour un signe de vous.
Gustave, je serai docile à votre Education sentimentale ! Franz, je me tiendrai coite pendant des heures derrière votre piano ! Mes amis, ne m'oubliez pas.
Jules, je ne répugnerai pas à épouser votre nom pour ma plume rien que pour vous entendre m'appeler. Alfred, j'irai décrocher la lune pour mettre un point sur vos « i ». Frédéric, je ferai une retraite dans une Chartreuse pour que votre esprit me visite. Mes bien-aimés, ne m'abandonnez pas !
Avant que ma muse ne s'use, amusez-moi. Du haut du paradis des génies où vous musez, soufflez-moi, respirez-moi, inspirez-moi !
Je vous en conjure, appelez-moi George !
Votre bonne dame, du néant.