Destination : 177 , Les 2èmes Jeux Oulipiques d’Ailleurs


Lipogrammes

Quelle lettre manque-t-il à Pierre Dargels?



Qu’il n’ait pas plus de temps survécu à la rage

vaut peu

seules s’invitent depuis les saveurs retenues

la réminiscence d’un fugace canapé clic-clac qui dépliait

ses ailes dans le haut des dédales

afin de me permettre de m’incruster aux premières lueurs

je n’aurais pu rêver de plus étranges plages

de sable tandis que s’étirait la belle ingénue

mais plus rien n’arrêtait cette marée de la nuit devinée

le frémissant vivier intime de la dame

cette présence de cristaux dans son regard

ce pan de vie

où rien n’existe

si ce n’est de faire exulter deux êtres tandis que s’égrène le temps



...et à Francis Cppée?



Auprès du piédestal que j’avais préféré

A l’ambre d’un Sylvain de marbre désuet

Et sur un banc perdu de jardin salutaire,

Je vis une servante auprès d’un militaire.



Il se tenaient, eux deux, assis à chaque flanc

Du banc et se parlaient, rudement mais de près,

-- Attitude où le sentiment jeune est récupérable. --

A leurs pieds un enfant marchait avec un câble.



C’était la nuit; c’était l’heure à laquelle les malheureux

Bien timides, très bas pensent se faire entre eux

Les tendres questures et les basses défenses.

Le levant entartrait le frein blanc des quintets;

Lentement descendait la Sambre, tel un dessein;

Le vent, déjà plus frais, ridait l’eau du bassin.

Là tremblait un beau ciel vert marbré de mauve;

L’eau s’apaisait. C’était cette admirable phrase : 

Une fin de belle heure à la fin de l’été.



Et, n’ayant rien de mieux à faire... j’éditais!

Jérôme Daquin