Destination : 27 , L'incipit d'Antoine B.


Arrivèrent alors les premiers jours de mai...

Arrivèrent alors les premiers jours de mai. Des nuages de pétales enveloppaient
le climat , riz des mariages, des jours de fête. Un ciel bleu à crever les

yeux, le mistral séchait au fond des cœurs les humeurs les plus tenaces. De

l’air, de la lumière , un alliage sûr sans nuages pour une voile à tendre.

Tirer sur les cordes, tirer, jusqu’à la renverse pour qu’à l’avant, l’étrave,

trace, malgré tout, le cap.

Et graver au fond des yeux, sur la rétine le point de mire, la focale,

quoiqu’il se passe, un caprice du vent, de la voile, de la mer, vaste nappe

secouant ces paillettes peuplant l’horizon , les jour de régates.



Un jour arrivera, je ferai dérailler les trains monotones , les tracas, je

percerai un trou dans la muraille des jours, coincerai la barre droit devant,

vers cette île, une fois vue, en passant, grande, comme une algue géante, une

tortue, sa carapace. Contre le vent, contre l’élément , celui qui soutient, qui

chahute parfois, vivant, jusqu’à la plage, si ça me chante, pourquoi pas.



Un jour arrivera les premiers jours de mai…ou du mois de juillet,... plus

certainement,... pourquoi pas...

Paul