Destination : 204 , A contre courant
Rodrigue, as-tu du coeur ?
C’était une belle nuit de printemps. Rodrigue errait au hasard des rues de Gènes, sifflotant machinalement une vieille chanson de Jean-Jacques Goldman. Un chat traversa la chaussée et Rodrigue espéra un instant qu’une voiture déboulerait et l’enverrait valser sur le bitume. Chair sur l’asphalte ; rouge sang sur gris manganèse. « 41 ans pour en arriver là », songea-t-il avec ironie. « Attendre qu’un chat se fasse écraser, juste pour entretenir ma rubrique au journal… »