Destination : 90 , Auberge espagnole
anatomie/ton corps
Ton corps
Ton corps qui m’attire comme un aimant.
Ton corps qui me fait frissonner de peur.
Ton grand corps de jeune homme.
Ton regard brûlant.
Ton sourire enjôleur.
Et tes mains.
Tes yeux cherchent et retiennent les miens.
Je suis captive et captivée :
Jamais cela ne m’était arrivé.
Je tremble mais j’ai envie de te toucher.
Tu m’attrapes la main.
Nous dansons dans la foule.
Plus rien n’existe, je suis soûle.
Tu m’entraînes derrière le cimetière,
Et là, tu m’enlaces, tu m’embrasses.
Nous revenons parmi les humains
Tu m’as lâché la main.
Je te chercherai en vain.
Réminiscences
Trente ans après ma main se souvient
Du grain de ta peau.
Mon nez se souvient de ton odeur.
Mon œil retrouve ton regard noir
Et comme un fil lointain
Relie encore nos corps
Au delà de l’espace et du temps.
Corps à cœurs,
Cœurs à corps perdus,
Dans le champ de ma mémoire
Ils défilent et renaissent
Afin de défier le temps
Et nous avons vingt ans.
[Aucune distance ne s’est invitée
Le creux de ma main sur ton cœur est posé
Je sens battre ta vie
Captive de la mienne
Mes doigts se souviennent :
J’ai effacé le temps…]