Destination : 55 , La mort nous va si bien
LE SONNET DE LA MORT
Pour conter des histoires la mort nous va si bien
On s’invente des dieux, on parle d’au-delà
On ne veut pas partir de la vie d’ici-bas
On se cabre on s’entête : quoi ? Se serait la fin ?
Que nenni ! Je veux croire à la vie éternelle
Cet être cher parti dont je souffre l’absence
Il faut qu’il soit au ciel, il m’y attend, il danse
Un indicible espoir éclaire ma prunelle
Je m’accroche à l’image d’un beau paradis
Et pourtant cet espoir ne vaut pas un radis
Puisqu’au fond je sais bien qu’après il n’y a rien
Car on a beau se dire, se redire, se mentir
Refuser l’évidence et nier le ressentir
Du vide… Voilà ! C’est fini bel et bien !