Destination : 16 , Verlaine en filigrane


Chansons d’automne diverses et variées !

Avec des sanglots longs, comme des jours sans pains, emportant sous son bras

les violons qu'il avait ramassés dans une brocante ; je le vis disparaître…



De l'automne dans le regard et des souvenirs qui blessent mon cœur

d'une langueur monotone… Voilà, ce qui me reste de lui !

Parfois, tout suffocant et blême il vient au "restos du cœur" quand sonne l

heure de la soupe.

Et moi, en épluchant mes oignons je me souviens des jours anciens et je

pleure.

Comme je m'inquiétais pour lui, il m'a dit : - "je joue dans les couloirs du

Métro et quand se pointe un képi je m'en vais au vent mauvais qui m 'emporte

deçà, delà, pareil à la feuille morte."





Mais c'est pas une vie ça !



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Le ciel est par-dessus le toit si bleu, si calme !

Qui penserait que l'avion qui le sillonne est ennemi ?

Un arbre, par-dessus le toit, berce sa palme.

Qui penserait que l'avion qui le survole vient pour tuer la Vie!

L'éclair est fulgurant…

toute l'île en est atteinte

La cloche dans le ciel qu'on voit

Doucement tinte.

Un oiseau sur l'arbre qu'on voit

Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie était là,

Simple et tranquille.

Cette terrible rumeur-là

Vient de la ville.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà

Disent les mères en pleurant sans cesse,

Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,

De notre jeunesse ?



Mado