Destination : 31 , Une saison Ailleurs
Mélancolie d'Automne
Colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été.
La feuille d’automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.
C’est la rentrée des classes,
Assise derrière mon pupitre, un cahier ouvert devant moi,
Enivrée par l’odeur du papier et de l’encre fraîche,
Je récite avec mes camarades cette comptine de saison.
Dans la cour les platanes se dénudent peu à peu
Créant sous nos pieds un tapis éclatant
Sur lequel nous sautons en riant aux éclats.
Les brumes matinales cèdent encore leur place
A de belles journées dont la douce lumière
Diffuse sur nos têtes une aura de bonheur.
Dans un mois c’est mon anniversaire,
Perspective enchantée d’une nouvelle année,
Qui annonce l’approche d’un Noël merveilleux.
Le temps n’a pas de prise, il passe lentement,
J’ai hâte de grandir pour ne plus être un enfant.
Châtaignes dans les bois, se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois se fendent sous nos pas.
La feuille d’automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.
Trente ans se sont écoulés,
Mon fils vient de tomber sa première dent
Adieu jolies quenottes, adieu mon tout petit,
Doucement je vous laisse partir vers hier.
Le cœur serré je lâche la main de la dernière
Qui, pour la première fois, va s’asseoir
Sur le banc de l’école à côté de sa sœur.
Un regard, un baiser : je me retrouve seule
Les larmes montent aux yeux et pour ne pas pleurer,
Je fredonne cette berceuse que je chantais hier soir.
Dans un mois c’est mon anniversaire,
Perspective nostalgique d’une année écoulée,
Qui me rapproche un peu plus des Noëls sans eux.
Pas de prise sur le temps, il passe trop vite,
Je voudrais ne pas vieillir, ni les laisser partir.
Et ce chant dans mon cœur, murmure, murmure
Et ce chant dans mon cœur, murmure le bonheur.
La feuille d’automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant.