Destination : 86 , Droit dans le mur !
MURS DE DOULEURS
MUR DE DOULEURS
Il est là, devant moi. Il se dresse toujours plus grand,plus solide, il devient indestructible. Il m'a suivi toute ma vie et me suis encore aujourd'hui. Je voudrais pouvoir le détruire, être enfin libre, mais aujourd'hui je n'en ai plus la force ni le courage.
Le mur m'a enfermer dès ma naissance. Il m'a clouer dans ce lit, dans cette chambre vide. Il était bien là, c'était le mur de la maladie, le mur de la différence. Trop jeune pour comprendre j'ai vécu dans l'insouscience de la maladie. Puis le jour où j'ai été en âge de rentrer à l'école, le mur s'est
renforcé, désormais il s'appelait isolement. Isolement de la part d'un directeur d'école qui n'a pas voulu comprendre que j'avais besoin d'être comme tout le monde. Il voulait me laisser là, sur le pavé, seule dans une pièce vide aux murs salis par les mains des enfants. Mes camarades, eux s'amusaient tranquillement dans la cour de récréation. Les premiers jours de mon "isolement" je n'ai rien dit à ma famille, peur d'être jugée, peur de ne plus y retourner. Puis quelques temps plus tard, le mur de la tristesse est
apparu devant moi. Il m'a ronger petit à petit, me faisant de moins en moins forte. Le combat a été rude, mais lentement je l'ai gagner, je me suis faite accepter.
Puis le jour de mes huit ans, un autre mur s'est dresser devant moi. Un mur que je ne penserai jamais vaincre, que je n'ai pas encore vaincu totalement,d'ailleurs. Le mur de la violence et du viol. Celui d'un père qui sans raison
vous fait du mal. Je revois bien la scène de ce mur. Les murs de ma chambre.
Incassables, invulnérables. Et lui, cet homme qu'aujourd'hui je ne pourrai plus appeler papa est le plus solide de tout les murs de ma vie. Il a brisé mon enfance, ma vie de femme. Ma vie tout simplement. Je ne l'ai pas compris tout de suite, à cet âge que voulez-vous comprendre. Je l'ai compris deux ans plus tard quand le calvaire a été enfin finit. J'ai vu enfin le mur de la liberté pendant quelques temps. Il était beau, rempli de fleurs, de joie, de gaieté. Mais hélas, cette libération a été de courte durée. L'année 1999
est arrivée, avec elle le mur de tout les calvaires. Ce qui devait être un voyage mur de détente, s'est transformé en véritable mur de douleurs. Douleur par mégarde d'avoir bu de l'eau du robinet dans un pays malpropre, enfin c'est ce que les médecin. Trois mois de murs de douleurs intenses, puis un
jour on a trouver le problème, le mur de l'hôpital se profilait à nouveau devant moi : résultat une hépathite alimentaire. Le mur des soins et des hôpitaux : à vie.
Puis tout s'est à nouveau bien passé pendant quelques mois. Jusqu'au jour où les murs du mensonge et de la séparation se profilent devant moi.
Toujours plus méchants les uns que les autres toujours plus égoïstes.
Enfin le mur de la tristesse, du mal être du mal de vivre. Ce mur se dresse la devant moi, il me résigne, il me détruit, aujourd'hui, à l'instant même où je vous écris.
Pan ! Il m'a tuer ! Le mur de la maladie m'a à nouveau
toucher définitivement, je sais que dans quelques temps je ne serai plus là ! Le mur de la vie m'emportera, très bientôt, je le sais, je le sens !