Destination : 24 , Hommage à M. Merle


Ils l'on fait

J'étais réveillée depuis un moment. D'habitude, prévenus par les bips, ils arrivaient aussitôt et ouvraient le caisson. Là rien, pas de bip, personne !





Où étaient-ils donc tous ?





Normalement, je n'aurais pas dû pouvoir ouvrir ce caisson seule. Mais j'avais remarqué qu'il y a avait un bouton poussoir à ma main droite, et qu'il débloquait la sécurité du couvercle en verre.





Je suis sortie, il faisait sombre, subrepticement, je me suis aventurée dans les couloirs. Une lumière bleue, crue, me permettait de trouver mon chemin. Au bout du bâtiment, un escalier vitré. J'ai regardé au dehors. Je m'attendais à retrouver l'animation de la vie quotidienne d'une grande ville, les voitures, les gens dans les rues, mais non rien !





Il y avait un silence impressionnant aussi bien dans le bâtiment qu'à l'extérieur. Je savais qu'il y avait un aéroport pas loin, rien pas un départ, pas une arrivée, même pas un hélico.





En bas, j'ai pu sortir dans la rue. Pas un bruit, pas un oiseau, même pas de vent. Un silence étouffant. La température était douce, mais il n'y avait pas une seule feuille aux arbres. Nous devions être vers la fin du printemps, juin peut-être. C'était bizarre ! J'ai arpenté les rues, la fatigue m'envahissais, mais j'avançais, et je ne voyais toujours personne. Personne, il n'y avait personne. Pas d'électricité, plus aucune vie, moi seule.





Les maisons étaient ouvertes, les magasins et bâtiments aussi, mais je ne voyais aucun individu, même pas un corps, où étaient-ils tous ? Je poussais un cri, pas un son ne parvint à mes oreilles.





Sur un journal, délavé et racorni, un grand titre





« Les terroristes d'Action Terre menacent de mettre leur projet à exécution ».





Charly