Destination : 24 , Hommage à M. Merle


Les Naufragés de l'Ile Déserte Chap 1 Le Gladiator

Nous étions sur le "Gladiator" depuis une semaine déjà. Jusque là tout s'était bien passer, nous étions loin de savoir que la suite de notre voyage allait tourner au cauchemar...

Le "Gladiator" était parti du port de Marseille un jour de 1950, le 13 septembre pour être exact. Le "Gladiator" était un immense bateau. Magnifique. Nous avions de la chance de pouvoir réaliser notre rêve, car ce voyage était très onéreux. Moi et mon mari nous n'en avions pas les moyens à cette époque. C'était donc grâce à une amie du capitaine que nous avions pu le faire.

En ce jour, un samedi, je crois, j'étais tellement bien sur ce bateau, que j'en avais oublié toutes notions de temps.

Il était 8 heures du matin, ça j'en étais certaine, car je portais toujours ma montre. C'était la montre que mon mari m'avait offerte le jour de notre mariage.

Je m'apprêtais dans la salle de bain, quand tout à coup, j'entendis frapper à la porte :

- Un moment s'il vous plaît !

- Miss Kingsley ! Ouvrez, c'est très important !

- J'arrive, j'arrive ! Que se passe-t-il ?

- Miss Kingsley, il ne faut que vous quittiez votre cabine sous aucun pretexte. Le temps est très mauvais, cela risquerait d'être dangereux pour vous de sortir d'ici !

- Je ne veux rien savoir, je veux vivre comme je le fais chaque jour. Le danger ne me fait pas peur !

- Mais...

- Taisez-vous et laissez-moi passer !

- Silence. J'ai dit !

A l'encontre du conseil du matelot je sortis de ma cabine pour aller prendre mon petit déjeuner. Dans la salle de restaurant, il n'y avait personne. Tous les passagers étaient rester dans leurs cabines sur ordre du capitaine.

Quant à moi, je prenais mon petit déjeuner tranquillement. Cette pièce était immense, les murs étaient peints de fresques de l'ancien temps, au plafond deux gigantesques lustres de cristal illuminaient la pièce devenue sombre par le mauvais temps.

Je commençais à beurrer mes tartines, quand tout à coup, un immense creux vint secouer le bateau. Malgré les conseils du capitaine, les quelques personnes qui étaient sorties de leur cabine s'inquiétèrent. Ils avaient bien raison, car tout à coup, on entendit retentir une cloche, signe qu'une terre était en vue. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était que dans quelques instants, ils allaient échouer là, sur une île déserte.

Emilie F