Destination : 24 , Hommage à M. Merle


Les Naufragés de l'Ile Déserte Chap 3 La Tribu des Boonty

Plus ils s'approchaient, plus ce qu'ils découvraient était étrange : les cases étaient faites de pain perdu, les toits étaient montés sur des charpentes de cigarettes en chocolat surmontées de tuiles de langues de chats.

Les habitants de cette île, eux aussi, étaient bizarres : c'étaient de tout petits bonhommes en chocolat.

Les deux hommes s'approchèrent doucement pour ne pas faire de bruit. Et là, ils s'arrêtèrent net. Le spectacle qui s'offrait à eux était affreux. Tous les habitants de l'île qui faisaient parties de la tribu des Boonty dansaient autour d'une femme nue qu'ils avaient allongé sur le ventre, à même une table de bois. Ils l'avaient ligotée et bâillonée.

Six danseurs étaient tout autour, ils tournaient, lui caressaient chacune des parties de son corps. Si elle tentait le moindre mouvement, ils prenaient de grosses feuilles de palmiers et la frappaient de toutes leurs forces. La pluie qui maintenant redoublait, ne faisait rien pour arranger les choses. Celle-ci jouait avec les nerfs des Boonty, les rendant plus agressifs et plus ignobles encore.

Nos deux amis observaient la scène, ne sachant que faire. Lorsque tout à coup, un violent coup de tonnerre suivit de la foudre s'abbatit sur le village, brûlant tout sur son passage et faisant fuir les Boonty, laissant là la pauvre femme meurtrie, par ce qui venait de se passer. Il fallait faire quelque chose, très vite. Le capitaine courut pour lui porter secours car les flammes avançaient de plus en plus vite. Il eut beaucoup de mal à traverser le nuage de fumée. Après de longues minutes d'attente, l'homme vit enfin arriver le capitaine portant la jeune fille évanouie dans ses bras.

La scène était horrible. A perte de vue, il y avait du biscuit grillé et une marée de chocolat noir.

En arrivant, il la déposa sur le sol humide quelques instants, il regarda son compagnon et lui dit :

- Et maintenant que faisons-nous ?

- Il faut absolument que nous trouvions un endroit pour pasesr la nuit.

C'est ainsi qu'ils reprirent leur longue marche vers un éventuel abri.

EMILIE F