Destination : 185 , Silhouette


Le Parfum de la Dame en Noir

Les roses,

La maison fleurie de l’enfance,

D’une mère chérie, ombre de silence.

Elles fleurissent, toujours les mêmes

Que l’on soit à Paris ou à Göttingen.



Au jardin,

Du printemps pour parler d’amour

Mais le soleil s’enfuit sans retour.

Car le temps passé, le sais-tu ?

Dis, qu’il ne se rattrape plus ?



L’enfance,

Est-ce un tort de vouloir retrouver

Ce temps joli de l’innocence ?

Les voix du passé qui nous hantent,

Et les folles années perdues ?



Les arbres,

Se coucher sous son odeur

Pour laisser couler les pleurs

Et pour redonner des forces

Mettre le dos nu à l’écorce.



Les mains

Belles et nues, et tremblantes

Comme les arbres de novembre,

Fais-leur un lit contre ta peau

Bien à l’abri et bien au chaud.



La nuit,

Chanson au clair de la lune

Lune, dans l’eau, chavirée

Chavirée d’un voile de brume

Brume habillée de rosée.



L’automne,

A pas furtifs, à pas feutrés,

Sur les jardins d’ors dénudés

Et sur les nuits de novembre

Le désespoir se fait entendre.



La solitude,

Combien de jours et de nuits,

Avec sa triste mine de l’ennui

Pour cette garce qui fait même

Les matins gris, les matins blêmes



La pluie,

Il pleuvait sans cesse ce jour-là

Ce n’était pas Brest, Barbara,

C’était Nantes et ton cœur chagrin,

Pour ton père à son dernier matin.



Le noir,

Un trait de khôl autour des yeux,

La couleur sombre des cheveux.

Voilà, tu la chantes l’histoire,

De l’aigle, et du soleil noir.



La route,

Elle fut longue, et le cœur fou,

Elle t’a menée jusqu’à nous

Et depuis ce soir de Novembre

Nous restons là, seuls, à t’attendre.



Perlimpinpin,

Pour qui, comment, quand et pourquoi ?

S’il faut absolument qu’on soit,

Contre quelqu’un, pour quelque chose :

Un jardin d’enfants et de roses.

Myriam