Destination : 210 , Rentrissime
Rentrée Littéraire 2015
(D’après une histoire vraie)
Vladimir Vladimirovich n’avait jamais eu besoin de Boussole pour sentir qu’il était temps pour lui de Changer d’air. En toute franchise, il avait toujours préférer affronter quelques secondes de Délivrances à l’Infinie comédie d’Un amour impossible. C’était pour lui comme La septième fonction du langage, celle qui permet de laisser Les gens dans l’enveloppe de leur cocon. 7, comme le nombre de ses conquêtes amoureuses, qui toutes avaient suivi le même rituel :
- D’abord, La zone d’intérêt. Il était une ville, il était une fille… Soudainement, il était hypnotisé par la démarche d’une Funny Girl qui devenait aussitôt Quelqu’un pour qui trembler, trembler d’excitation et de désir…
- Surmontant sa peur d’échouer, il s’encourageait en se disant qu’après tout, Ce qui ne me tue pas… Il tentait donc l’Effraction, avec pour seul allié, La brigade du rire, grâce à laquelle, chacun le sait, Une fille est une chose à demi conquise.
- Ensuite, Au café du rendez-vous, venait l’heure du Crash Test, ce Petit Piment qui emballe le cœur à l’instant d’embrasser une fille pour la première fois. L’Atlas des reflets célestes s’ouvrait alors dans les yeux de sa compagne…
- Enfin, ce Corps désirable et tant désiré se laissait apprivoiser, au gré d’une rencontre aussi voluptueuse qu’intense car, Il n’est feu que de grand bois. Les Petits plats de résistance se succédaient, rythmés par la voix lancinante chuchotant contre son oreille : « Retiens ma nuit ».
- C’était en même temps la première et La dernière nuit du Raïs, La petite femelle alanguie enroulée dans les draps tandis qu’il fumait sur le balcon en regardant l’horizon. Refusant de Courir après les ombres, il s’éclipsait alors sans bruit, Juste avant l’oubli.
Il connaissait trop la saveur des lendemains qui déchantent, des ivresses qui se tarissent Quand le diable sort de la salle de bain, au matin, en demandant d’une voix pleine d’espoir : « Quand est-ce qu’on se revoit ? » Mais il n’était pas de cette espèce-là…
Il n’était pas Un homme dangereux, non. Il ne commettrait jamais Le crime du comte Neville. Il était juste un homme, essayant tant bien que mal de tenir debout sur La terre qui penche, rejouant éternellement l’Histoire de l’amour et de la haine.
Jusqu’à ce qu’il rencontre Eva Jugan, Place Colette, à Chicagoland. Ce fut elle qui l’aperçut la première et elle l’accosta par ces mots : « J’étais la terreur, La pire personne au monde… enfin, Moi et le diable ». Cette entrée en matière le renversa et il éclata de rire… Et, comme chacun sait, un homme qui rit est un homme séduit !