Destination : 307 , Promenons-nous


Marche cadencée

Un, deux, trois, quatre, cinq, six,

Du plus loin que je me rappelle,

C’est sur ce rythme qu’avance ma vie,

Je compte les pas dans ma tête,

Un, deux, trois, quatre cinq, six.



Sept, huit, neuf, dix onze, douze,

Dans la cour de l’école, en sautillant,

Bras dessus, bras dessous avec une camarade,

Ritournelle chantée sur un air entêtant,

Sept, huit, neuf, dix, onze, douze.



Treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept,

Quelques pas esquissés dans la cour du collège

Les cancans, les amours, les amis pour la vie

Quand le corps et le cœur s’emballent

Treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept.



Dix-huit, dix-neuf, vingt et suivant jusqu’à trente,

Sur le chemin de la fac et de l’autonomie,

Randonnée en montagne avec tous mes amis,

Je crois que j’ai marché autant que j’ai appris,

Dix-huit, dix-neuf, vingt et suivant jusqu’à trente.



Trente à cinquante en passant par quarante,

Le chemin n’est jamais linéaire ni droit,

A chaque embranchement, il faut faire des choix,

Avoir des enfants est le plus grand des pas,

Trente à cinquante en passant par quarante,



Soixante, soixante-dix, jusqu’à combien ensuite ?

Le rythme ralentit, la démarche est plus lourde

Le temps semble filer pour la dernière course,

Ceux qui marchaient avec nous un à un disparaissent

Soixante, soixante-dix et jusqu’à combien ensuite ?



Dix, neuf, huit, sept, six,

Petits pas pressés ou grandes enjambées,

Marche nordique ou promenade nonchalante,

Sans but précis ou itinéraire fléché,

Dix, neuf, huit, sept, six.



Cinq, quatre, trois, deux, un,

Sans m’en rendre compte ni même y penser,

En trébuchant parfois, en m’emmêlant les pieds,

Chaque jour, chaque pas m’a permis d’avancer

Cinq, quatre, trois, deux, un.



Zéro.

Myriam