Destination : 162 , Itinéraire de choix


L'embarras du Choix



« Choix de l’itinéraire » : J’ai d’abord pensé faire un texte humoristique, autour d’un petit clin d’œil au titre de la destination. J’aurai pu y décrire une dispute conjugale rondement menée, entre une dame (plutôt dominatrice) et son époux (soumis, mais gentil. Mais surtout soumis), lors d’un trajet en voiture et discutant âprement de la direction à prendre pour finir, bien sûr, complètement perdus en pleine campagne. L’idée me plaisait bien mais mon humeur actuelle n’était pas encline à la légèreté….



« Le choix des mots » : Tiens, justement, pourquoi ne pas expliquer brièvement ce qui fait que cette question du choix est particulière pour moi en ce moment ?

Vous dire, sans entrer dans les détails, que je dois répondre à une demande de mes anciens collègues de travail concernant notre ancien directeur, accusé de harcèlement moral ? Que cette accusation est on ne peut plus fondée et que j’ai dû moi-même subir le comportement maltraitant de ce monsieur ?

Et que devoir choisir entre apporter mon témoignage (dans lequel chaque mot est pesé) pour le procès qui aura lieu ce vendredi, ou me taire et ne pas replonger dans ces souvenirs (que je voudrai définitivement oublier), ça me rend malade ? Non, je ne vois pas comment tirer de cette histoire un texte intéressant…et je n’en ai surtout pas envie !



« Le choix du roi » : Alors pourquoi pas cette phrase, que tous ceux et celles qui ont une fille et un garçon ont entendu au moins une fois à l’occasion de la naissance du second ? Evoquer, à mots couverts, ma propre expérience de la maternité ? Mais ce proverbe résonne pour moi de façon particulière … Pourquoi le choix du roi ? Le fils pour héritier et la fille pour une alliance diplomatique ? Cette conclusion me glace … alors non ! Je n’irai pas plus loin !



« Choisir, c’est renoncer » : cette petite phrase qui m’est venu à la lecture de plusieurs de vos productions me séduit. Prendre un parti, une direction, un engagement, une décision c’est aussi fermer la porte aux autres opportunités. C’est aussi toute la question de la responsabilité vis-à-vis de soi et des autres qui est engagée… Ma difficulté, c’est que je ne me sens pas capable de produire quelque chose qui aille dans cette direction philosophique.



« C’est mon choix, et je l’assume ! » : Alors, voilà ! Face à ce dilemme, je vais (encore une fois) faire référence à Musset dont une pièce s’intitule « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée »… Et bien moi, je choisis de laisser toutes ces pistes ouvertes !

Myriam