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Tous ceux qui se cachent dans ma tête...

Tant de temps passé, de jours, de semaines, d’années, de siècles écoulés

Remontant les heures sur la pendule du salon, les générations se souviennent

Au travers des saisons : les joies et les peines, les amours et les haines,

Naissent et meurent, mais laissent un parfum fugace, une trace évaporée.



Sous le récit connu des légendes familiales se cachent des mensonges et quelques vérités.

Monstres dans le placard, secrets de polichinelles, tiroirs à double fond :

Il remonte, toujours, quelque chose à la surface des lacs, même les plus profonds,

Suivant le courant des eaux troubles de la mémoire, un sentiment diffus, une ombre révélée.



Silencieusement, le chemin se trace dans l’inconscient : apparait un geste, un acte, un mot.

Il semble anodin, futile, sans importance ; une mouche qu’on chasse du revers de la main,

On croit le maitriser, mais un jour, on s’aperçoit que son poids fait plier nos reins,

Ne laissant qu’une issue : chercher, retrouver, comprendre et distinguer le vrai du faux.



Seul face à son histoire et pourtant, à la fois, habité de tous ceux qui l’ont écrite.

Myriam