Destination : 33 , Saga II, le remaque!


Episode à la sauce Queneau

*Il s’agit d’une histoire inventée à partir d’arborescence prédéfinie proposée par Raymond Queneau et à compléter selon notre imagination.



***



1 -Désirez-vous connaître l’histoire des trois Fresnel ?

Si oui, passez à 4.

Si non, passez à 2.



2 -Préférez-vous celle des trois Callahan ?

Si oui, passez à 16.

Si non, passez à 3.



3 -Préférez-vous celle des trois souris grises ?

Si oui, passez à 17.

Si non, passez à 21.



4 -Il y avait une fois trois Fresnel : la mère, Marie, femme douce et maternelle, dont le mari était décédé. Elle élevait ses deux enfants : Bruno, adolescent dans toute sa splendeur et dernier des cancres ; et Camille jeune fille dynamique et épanouie, étudiante en philo.

Si vous préférez une autre description, passez à 9.

Si celle-ci vous convient, passez à 5.



5 -Ils vivaient dans un immeuble modeste, pas très loin de la zone commerciale de la ville, dans un quartier populaire où tous les habitants se connaissaient, dans un esprit de village citadin.

Si vous préférez qu’ils vivent dans un quartier résidentiel et bourgeois, passez à 6.

Si non, passez à 7.



6 -Ils vivaient dans un immeuble de grand standing, pas très loin du centre historique de la ville, dans un quartier huppé où personne ne se connaissait, trop occupés chacun à ses propres affaires.

Si vous désirez que cette situation change, passez à 11.

Si vous n’y tenez pas, vous passez à 7.



7 - Leurs voisins de palier étaient une famille sympathique mais très discrète et qui essayait, autant que possible de passer inaperçue. Les rares fois où ils se croisaient, en sortant de l’ascenseur ou devant la boite aux lettres dans le hall de l’immeuble, étaient ponctuées d’un salut cordial mais bref.

Si vous préférez que les voisins soient plus expansifs, passez à 8.

Si ce détail vous convient, passez à 10.



8 –Ils avaient pour voisins de palier une famille sympathique mais très extravertie et qui n’avait pas de gêne à partager leur vie, leurs rires, leurs éclats de voix, avec tout l’immeuble. Ils ne manquaient pas une occasion de sonner à leur porte, sous des prétextes divers, pour le seul plaisir de papoter un moment qui pouvait parfois s’éterniser.

Si vous préférez que les voisins soient moins expansifs, revenez à 7.

Si ce détail vous convient, passez à 10.



9 -Il y avait une fois trois Callahan : Walter, père célibataire, dont la femme s’était évaporée mystérieusement à la naissance de leur second enfant. L’ainé, Jonas, était policier mais, à trente ans passés, il vivait encore dans l’appartement familial. La seconde, Mildred, était une adolescente timide et surtout, une élève surdouée.

Si vous désirez connaître la suite, passez à 5.

Si non, passez à 21.



10 -Tous les vendredis soirs, les Fresnel se rendaient au cinéma en centre-ville. C’était une sortie à laquelle ils ne dérogeaient qu’en cas de maladie ou de fermeture de la salle. Quel choc pour Marie et Camille quand Bruno, ce soir-là, au moment de partir, refusa de les accompagner !

Si vous désirez connaître la raison du refus de Bruno, passez à 11.

Si non, passez à 12.



11 - Elles se regardaient, stupéfaites. Que se passait-il ? Bruno semblait pourtant au mieux de sa forme… mais il refusait catégoriquement d’expliquer à sa mère et sa sœur le motif de sa décision. Il prétextait une vague migraine, un soi-disant devoir de math à terminer, une programmation cinéma qui ne l’intéressait pas. Bref, aucune excuse valable !

Si vous voulez savoir pourquoi il ne peut pas avoir véritablement de devoir de math à terminer, consulter le Larousse au mot « procrastination » et n’en parlons plus.

Si vous jugez inutile d’approfondir la question, passez à 12.



12- Opopoï ! s’écrient-elles en chœur. Opopoï ! Nous n’avons jamais été dans cette situation auparavant ! Soit nous allons ensemble au cinéma, soit nous restons ensemble à l’appartement. Que faire ?

Si vous désirez connaître tout de suite leur décision, passez à 15.

Si vous souhaitez au contraire connaître d’abord l’avis de Bruno, passez à 13.



13- Tu as un problème ? Avec un professeur, des élèves de ton collège ? Quelqu’un t’embête ou te harcèle ? dit Marie pendant que Camille sortait son manteau au soupirant car, connaissant sa mère, la suite pouvait être très longue. Depuis quand cela a commencé ? Tu dois tout me dire pour que je puisse t’aider…

Si vous désirez aussi savoir depuis quand, passez à 14.

Si non, passez à 14 tout de même car vous ne le saurez pas plus.



14- Depuis quand ? s’écria Bruno. Le fait est que j’en ai marre de vous avoir toutes les deux constamment sur le dos. J’aimerai bien avoir une vie intime, moi et pouvoir faire de temps en temps quelque chose pour moi. Vous allez voir !

Si vous voulez aussi voir, passez à 15.

Si non, passez également à 15, car vous ne verrez rien.



15- Eh bien ! voyons, dirent Camille et Marie avec une pointe d’agacement. Votre attitude ne me plaît pas, répliqua l’autre, et on dirait que vous vous moquez carrément de moi. Alors à quoi bon essayer de vous expliquer ? Allons plutôt au cinéma puisque c’est la seule chose qui compte ! Mais je vous préviens, ce soir, je n’irai pas voir le même film que vous ! Je vous laisse Woody Allen et Claude Lelouch ; moi je vais me faire un Tarentino ! Aussitôt dit, aussitôt fait : les voilà qui sortent sur le palier tout en terminant leur discussion.

Si vous désirez savoir ce qui se passe alors, passez à 16.

Si vous ne le désirez pas, vous passez à 21.



16- Trois souris grises les regardaient avant de se faufiler prestement sous une latte de plancher bancale. A ce moment-là, leurs voisins sortirent eux-aussi de leur appartement, et ils se retrouvèrent tous les six face-à-face, légèrement décontenancés de se rencontrer là.

Si les trois souris grises vous déplaisent, passez à 21.

S’ils vous conviennent, passez à 18.



17- Trois Callahan les regardaient. Le manteau sur le dos et le sac sous le bras, ils semblaient visiblement eux aussi, sur le point de sortir.

Si les trois Callahan vous déplaisent, passez à 21.

S’ils vous conviennent, passez à 18.



18- Se voyant ainsi zyeutés, les trois Fresnel se sentirent obligés de saluer poliment et d’engager un début de conversation tandis qu’ils attendaient l’ascenseur. Bruno, impatient, s’élança dans l’escalier. Après quelques hésitations, Mildred se décida à faire de même pour descendre les deux étages.

Si vous désirez savoir ce qu’ils firent ensuite, passez à 19.

Si vous ne le désirez pas, vous passez à 21.



19- Pendant ce temps, plantés devant les portes de l’ascenseur, ils continuaient leur conversation. De fil en aiguille, Marie raconta à son voisin la scène étrange que venait de faire Bruno. Walter s’exclama que Mildred, habituellement peu encline à sortir de chez elle, venait au contraire de faire une scène inverse, insistant tant et plus pour aller au cinéma ce soir-là. Son père, refusant de la laisser partir seule, exigea de l’accompagner. L’adolescente y avait consenti à condition de pouvoir aller voir, seule, le film de son choix, un certain Tarentino. Quand les portes de l’ascenceur s’ouvrirent, Jonas et Camille échangèrent un regard complice.

Si vous désirez connaître la suite, passez à 20.

Si vous ne le désirez pas, vous passez à 21.



20- Il faudra regarder le prochain épisode, celui-ci est terminé.



21- Dans ce cas, l’épisode est terminé.

Myriam