Destination : 75 , Hommage à L’[atelier] de Valérie N.


Saint-Gontran

Le Listenbourg est un pays formidable

Aux paysages somptueux et incroyables

Ses habitants sont étonnants et inoubliables,

Et ses traditions… comment dire ? – Assez originales…

Prenons, par exemple, le premier jour de l’An,

Qui se fête, là-bas, le jour de la Saint Gontran.

Sachant que, là-bas, selon le calendrier,

Cette date tombe quelque part, entre novembre et février.

Mais cette affaire est complexe, laissons-là de côté,

Et revenons plutôt à ces drôles de festivités.



Le Nouvel An commence donc trois jours avant,

Par une drôle de coutume : celle de l’arracheur de dent.

Il s’agit, d’une part, tout simplement de se prêter

Au jeu du dentiste pour soigner les caries de l’année.

Mais il est aussi question de mensonges et de vérités,

Que pendant vingt-quatre heures, chacun doit transformer.



Le lendemain, fini les histoires, place aux activités !

Ce jour n’est pas exactement un jour férié,

Mais plutôt une journée de grande liberté.

Chacun peut, à sa guise, s’amuser ou travailler.

Celui-ci s’en va pêcher, cet autre visite un musée,

Quand cette dame ouvre la boutique pour remplacer,

La caissière partie se promener.

Ainsi, chacun, peut, comme il le veut,

Changer son costume de jeu,

Et découvrir que son voisin,

Lui aussi, cultive son jardin.



Enfin, arrive le jour « J », fini de jouer la comédie !

Chacun retrouve son sérieux : on ne plaisante guère, ici

Avec la fête et ses loufoques traditions.

Dès l’aube, chacun joue sa partition :

On suspend, sur le pas de la porte,

Une marmite de compote

Qui servira pour le goûter

Pommes et poires, délicatement vanillés.



En attendant chacun s’affaire, silencieusement,

Il est interdit de faire du bruit, même un chuchotement,

Jusqu’au soir, que sonnent les douze coups de minuit,

Qui rendront à chacun sa voix, ses mots, sa vie,

Pour que l’année commence comme elle a terminé,

Chacun retrouve sa place : et les vaches sont bien gardées !

Myriam