Destination : 301 , Différences


La Grande Forêt des Hommes

Arthur, Maëlle et Morgane,



Vous entendrez parfois, peut-être même souvent, certaines personnes vous dire que vous êtes bêtes. Ce sera peut-être un autre enfant ; ce sera peut-être un adulte, un proche, un professeur. Certains croiront plaisanter, d’autres diront cela pour essayer de vous blesser, d’autres encore parce qu’ils vous penseront incapables de comprendre quelque chose.

Mais peu importe : quelle que soit la personne, quel que soit le contexte, je vous demande de ne jamais les croire. Pas un instant, pas une minute, même pas un quart de seconde. Ou alors, juste le temps de vous rappeler cette règle indiscutable : « c’est celui qui dit qui y est ».



Parce qu’un enfant bête, ça n’existe pas. Mis à part dans certaines circonstances liées à une maladie ou une atteinte neurologique (et encore que, ce serait là le sujet d’un autre débat tout aussi important), aucun enfant ne vient au monde sans intelligence. Absolument aucun.



Par contre, si un enfant bête, ça n’existe pas, il n’en va pas de même pour les adultes. Et vous verrez très vite à quel point notre bêtise, ou même notre connerie, peut être profonde. Abyssale, même. Particulièrement d’ailleurs, quand il s’agit d’élever ou d’éduquer des enfants.



Les enfants, c’est comme une forêt : ce sont tous des arbres, mais chacun est différent. A la fois comme les autres et à la fois pas pareil. La structure de base et le fonctionnement général sont les mêmes mais chacun a ses atouts, ses difficultés, ses forces, ses faiblesses. Aucun adulte ne devrait considérer un enfant comme les autres. Pour cela, c’est à l’adulte de se mettre à sa hauteur pour l’aider à se développer, à comprendre comment « ça » fonctionne dans sa tête, dans son cœur, dans son ventre. Et l’aider à devenir un adulte intelligent, tant au niveau de ses compétences que de son cœur.



Chaque enfant est unique et contribue, par sa différence, à augmenter la richesse de la grande forêt des hommes.



Il n’y a qu’un Arthur, qu’une Maëlle, qu’une Morgane.

Il n’y aura jamais qu’un seul Arthur, une seule Maëlle, une seule Morgane.

Absolument imparfaits mais définitivement irremplaçables.



Maman.

Myriam