Destination : 151 , De Père en fils


Arthur & Lionel

LA MAIN GRANDE ET FORTE VIENT SE POSER LA

IRRADIANT SA CHALEUR SUR MON VENTRE TROP MUR.

OUBLIER LA DOULEUR, L’ESPACE D’UN INSTANT,

NE PLUS AVOIR PEUR, ATTENDRE LE ZENITH

ET DANS UN DERNIER CRI, DANS UN ULTIME AVEU

LUI DONNER ENFIN LE FRUIT DE NOTRE AMOUR.



Un instant, le temps semble se figer :

Je vois ce petit être, minuscule entre ses mains,

Et son regard étonné, ému et attendri.

Et puis soudain, tout s’accélère ;

Je vois, sous mes yeux bouleversés,

Mon amour devenir le père de mon fils.

Lui donner confiance, en lui tenant la main,

Lui chanter la beauté de tous les lendemains.

Lui apprendre le rire, même dans l’adversité,

Et la persévérance dans ce qu’il entreprend.

Je suis maintenant le témoin privilégié,

De cette relation qui grandit chaque jour.

Leurs têtes du même blond se rapprochent souvent

En de conciliabules auxquels je ne suis pas conviée,

Et leurs rires complices emplissent la maison.



ALORS, A SON TOUR, L’ENFANT PRENDRA SON ENVOL,

REGARDANT TENDREMENT CE QU’IL Y A DERRIERE LUI.

TISSANT DESORMAIS SA VIE A SON PROPRE TEMPO,

HEUREUX ARTISAN DE SON REVE EN CONSTRUCTION.

UNE LARME VERSEE ET UN JOUR, DEVENIR GRAND-PERE :

RETROUVAILLES COMPLICES AUTOUR D’UN NOUVEAU FIL.

Myriam